Lagarde confirme son ton ferme malgré les tensions bancaires : « Nous sommes prêts ».
16.03.2023 16:49
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© Reuters
Par Laura Sanchez
Investing.com – « L’inflation restera trop élevée pendant trop longtemps. Le Conseil des gouverneurs a donc décidé ce jour de relever les trois taux directeurs de la BCE de 50 points de base, conformément à sa détermination à assurer un retour rapide de l’inflation à l’objectif de moyen terme de 2 %. Le niveau élevé d’incertitude renforce l’importance d’une approche fondée sur les données pour les décisions du Conseil des gouverneurs relatives aux taux directeurs, qui seront déterminées par son évaluation des perspectives d’inflation à la lumière des données économiques et financières disponibles, de la dynamique sous-jacente de l’inflation et de la vigueur de la transmission de la politique monétaire.
Dans sa à l’issue de la réunion de la BCE, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a réitéré avec insistance le message déjà publié dans le communiqué : l’approche hawkish est maintenue dans le but de freiner la hausse de l’inflation.
Et pourtant, le marché n’a pas été clair. Depuis la faillite de SVB Financial Group (NASDAQ 🙂 et l’effet de contagion au Credit Suisse (SIX :), certains experts s’attendaient à ce que la BCE ralentisse ses hausses de taux.
Quelque chose qui n’est pas arrivé. La BCE relève ses trois taux directeurs de 50 points de base. Ainsi, les opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt sur et seront portés à 3,50 %, 3,75 % et 3,00 % respectivement, avec effet au 22 mars 2023.
Toutefois, la BCE suit de près la situation financière actuelle. La BCE l’a clairement indiqué. « Le Conseil des gouverneurs suit attentivement les tensions actuelles sur les marchés et se tient prêt à réagir si nécessaire pour préserver la stabilité des prix et la stabilité financière dans la zone euro. Le secteur bancaire de la zone euro est résistant, avec des positions solides en termes de capital et de liquidité. En tout état de cause, la BCE dispose de tous les outils nécessaires pour fournir un soutien en liquidités au système financier de la zone euro en cas de besoin et pour préserver la bonne transmission de la politique monétaire », a réaffirmé Mme Lagarde.
Prévisions économiques
Comme l’a expliqué le président de la BCE, « les nouvelles projections macroéconomiques des services de la BCE ont été finalisées début mars, avant l’apparition récente de tensions sur les marchés financiers. En tant que telles, ces tensions impliquent une incertitude supplémentaire concernant les évaluations de référence de l’inflation et de la croissance. Avant ces récents développements, la trajectoire de référence pour l’inflation globale avait déjà été revue à la baisse, principalement en raison d’une contribution plus faible que prévu des prix de l’énergie ».
Ainsi, la BCE prévoit désormais une inflation moyenne de 5,3 % en 2023, de 2,9 % en 2024 et de 2,1 % en 2025. Dans le même temps, les pressions sous-jacentes sur les prix restent fortes. L’inflation hors énergie et alimentation a continué d’augmenter en février et les services de la BCE prévoient une moyenne de 4,6 % en 2023, plus élevée que dans les projections de décembre. Par la suite, elle devrait tomber à 2,5 % en 2024 et à 2,2 % en 2025, à mesure que les pressions à la hausse exercées par les chocs d’offre antérieurs et la réouverture de l’économie s’estompent et que le resserrement de la politique monétaire freine de plus en plus la demande, peut-on lire dans le communiqué de l’agence.
Les projections de base pour la croissance en 2023 ont été révisées à la hausse pour atteindre une moyenne de 1,0 % en raison de la baisse des prix de l’énergie et de la résistance accrue de l’économie à l’environnement international difficile. Par la suite, les services de la BCE s’attendent à ce que la croissance s’accélère encore pour atteindre 1,6 % en 2024 et 2025, soutenue par un marché du travail solide, une amélioration de la confiance et une reprise des revenus réels. Dans le même temps, la reprise de la croissance en 2024 et 2025 est plus faible que prévu en décembre, en raison du resserrement de la politique monétaire.
Programme d’achat d’actifs (APP) et programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP)
Comme l’indique le communiqué de la BCE, le portefeuille du programme d’achat d’actifs diminue à un rythme mesuré et prévisible, car l’Eurosystème ne réinvestit pas tous les paiements en principal sur les titres arrivant à échéance. La baisse s’élèvera à 15 milliards d’euros par mois en moyenne jusqu’à la fin du mois de juin 2023 et son rythme ultérieur sera déterminé au fil du temps.
En ce qui concerne le PEPP, le Conseil des gouverneurs a l’intention de réinvestir les paiements en principal sur les titres achetés dans le cadre du programme qui arrivent à échéance au moins jusqu’à la fin de 2024. En tout état de cause, le renouvellement futur du portefeuille PEPP sera géré de manière à éviter toute interférence avec l’orientation appropriée de la politique monétaire.
L’agence continuera à assouplir le réinvestissement des remboursements arrivant à échéance dans le portefeuille PEPP afin de contrer les risques liés à la pandémie qui pèsent sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire.
Étant donné que les banques remboursent les montants empruntés dans le cadre des opérations de refinancement à plus long terme ciblées, le Conseil des gouverneurs évaluera régulièrement la manière dont les opérations de prêt ciblées contribuent à l’orientation de sa politique monétaire.
« La BCE se tient prête à ajuster tous les instruments dont elle dispose dans le cadre de son mandat pour faire en sorte que l’inflation revienne à son objectif de 2 % à moyen terme et pour préserver le bon fonctionnement de la transmission de la politique monétaire. La boîte à outils de la BCE est entièrement équipée pour fournir un soutien en liquidités au système financier de la zone euro si nécessaire. En outre, l’instrument de protection de la transmission est disponible pour contrer les dynamiques de marché désordonnées et injustifiées qui constituent une menace sérieuse pour la transmission de la politique monétaire dans tous les pays de la zone euro, permettant ainsi au Conseil des gouverneurs de remplir plus efficacement son mandat de stabilité des prix », a confirmé Mme Lagarde.
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