La production mondiale de vin à son niveau le plus bas en 2023 depuis 60 ans
07.11.2023 18:11
© Reuters. Des raisins rouges dans un camion pendant qu’une machine à vendanger traverse un vignoble lors d’une récolte nocturne à Valvigneres dans le département de l’Ardèche, France. /Photo prise le 23 août 2023/REUTERS/Clotaire Achi/
PARIS (Reuters) – La production mondiale de vin devrait tomber en 2023 à son plus bas niveau depuis 60 ans, en raison de mauvaises récoltes dans l’hémisphère sud et chez certains grands producteurs européens, a indiqué mardi l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Dans ses premières prévisions, l’OIV estime que la production mondiale de vin (à l’exclusion des jus et des moûts) se situera entre 241,7 et 246,6 millions d’hectolitres (mhl) en 2023, avec une estimation moyenne de 244,1 mhl.
Ce chiffre représente une baisse de volume de 7% par rapport à l’année dernière et le plus faible depuis 1961, année où il était tombé à 214 millions d’hectolitres, a indiqué l’OIV dans un communiqué. Un hectolitre équivaut à 133 bouteilles de vin standard.
« Ce scénario négatif peut être attribué à des baisses significatives dans les principaux pays producteurs de vin dans les deux hémisphères », explique l’OIV.
Dans l’Union européenne (UE), l’Italie et l’Espagne vont enregistrer une baisse significative cette année par rapport à 2022 en raison de conditions météorologiques défavorables qui ont entraîné l’apparition de mildiou et de sécheresses.
La France va ainsi passer devant l’Italie et devenir le premier producteur mondial en 2023, avec un volume légèrement supérieur à sa moyenne quinquennale.
« Dans l’hémisphère sud, les volumes de production de vin devraient être bien inférieurs aux chiffres de 2022 », dit l’OIV, qui précise que l’Australie, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud et le Brésil ont été fortement touchés avec des reculs d’une année sur l’autre compris entre -10% et -30%.
Seuls les États-Unis et certains pays de l’UE comme l’Allemagne, le Portugal et la Roumanie ont connu des conditions climatiques favorables qui devraient permettre d’obtenir « des volumes moyens ou supérieurs à la moyenne ».
L’Organisation précise tout de même que ces prévisions doivent être prises avec précaution car les informations de grands pays comme la Chine ne sont pas encore disponibles.
(Reportage Sybille de La Hamaide ; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)