La présidente de la BERD souligne l’importance des investissements climatiques face aux inquiétudes concernant la politique américaine
09.11.2024 02:20
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) accroît considérablement son attention sur les investissements liés au changement climatique, selon sa présidente Odile Renaud-Basso. Face aux inquiétudes concernant l’orientation de la politique climatique américaine sous l’administration Trump, les banques multilatérales de développement (BMD) intensifient leurs actions d’investissement dans le secteur vert. Renaud-Basso a souligné cet engagement lors d’une interview en début de semaine, alors que les élections américaines se déroulaient.
La BERD a été proactive dans le soutien de projets visant à atténuer les impacts du changement climatique. Renaud-Basso a noté que la banque a pris des engagements de financement climatique totalisant 7,5 milliards de dollars en 2023, ce qui a attiré à son tour 26,7 milliards de dollars d’investissements du secteur privé. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre d’un investissement mondial plus large dans l’énergie propre et les infrastructures, que l’Agence internationale de l’énergie estime atteindre 2.000 milliards de dollars cette année.
En prévision de la Conférence des Nations Unies sur le climat COP29 en Azerbaïdjan la semaine prochaine, à laquelle Renaud-Basso assistera, l’Europe et la Chine sont sous pression pour mener les efforts internationaux de lutte contre le réchauffement climatique. La présidente de la BERD a également révélé des plans pour fournir des milliards de dollars pour aider les pays plus pauvres à faire face aux conséquences du changement climatique.
L’engagement de la banque envers l’énergie verte est évident en Azerbaïdjan, où la BERD a soutenu le pays dans la transition de son secteur énergétique vers des sources plus durables. Elle a également approuvé deux projets solaires d’une capacité combinée de 750 mégawatts, représentant un investissement de 666 millions de dollars.
Cependant, la position du président élu Donald Trump sur le changement climatique et le commerce pose des risques pour la croissance économique mondiale, en particulier dans les marchés émergents. Trump a exprimé son intention de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat de 2015 et d’imposer des tarifs plus élevés sur les importations en provenance de Chine, de l’UE et d’autres régions. Renaud-Basso a averti qu’une escalade des tensions commerciales pourrait avoir un impact négatif sur la croissance de ces marchés, soulignant l’importance de la stabilité et de la poursuite des réformes.
En octobre, la BERD a révisé à la baisse ses prévisions de croissance régionale pour la deuxième fois consécutive, reflétant les défis potentiels à venir. En discutant du virage de la Turquie vers des politiques monétaires et fiscales plus traditionnelles depuis juin dernier, Renaud-Basso a souligné l’importance pour les décideurs politiques de maintenir leur cap de réformes, malgré les discussions sur l’équilibre entre politique monétaire et fiscale. Ankara a pris des mesures pour réduire les déséquilibres économiques, notamment des hausses significatives des taux de la banque centrale et des augmentations d’impôts.
Reuters a contribué à cet article.
Cet article a été généré et traduit avec l’aide de l’IA et revu par un rédacteur. Pour plus d’informations, consultez nos T&C.