La Fed va devoir augmenter les taux jusqu’à 4.9% pour combattre l’inflation – Bullard
30.11.2022 14:53
© Reuters.
Par Alessandro Albano
Investing.com – Malgré les attentes des marchés quant à un pivot de la Fed lors de sa réunion de décembre, les commentaires des responsables politiques continuent de refroidir le sentiment des investisseurs.
Le dernier en date à rejoindre la voix des faucons est le gouverneur de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, qui, dans un article publié sur le site web de la banque, a expliqué pourquoi les taux devraient atteindre un niveau final plus élevé que ceux prévus par les produits dérivés.
« Quel niveau de taux directeur est nécessaire pour exercer une pression à la baisse sur l’inflation ? » a demandé M. Bullard, répondant qu’un taux directeur de 3,5 % « est le minimum nécessaire ».
Les résultats basés sur le dernier taux d’inflation PCE de septembre suggèrent toutefois qu' »un taux d’au moins 4,9 pour cent est nécessaire pour exercer une pression à la baisse sur l’inflation ».
Ainsi, explique le banquier dans l’article, « les taux n’ont pas encore atteint un niveau qui pourrait être considéré comme suffisamment restrictif ».
En termes d’orientation monétaire, la banque américaine se rapproche d’un point d’accommodation monétaire et nous pourrions passer à ce que j’appellerais une « politique monétaire habituelle », c’est-à-dire, explique M. Bullard, « une politique dépendant des données qui ressemble davantage à celle des années 1990 ».
Lorsque le FOMC juge suffisant que le niveau des fed funds puisse exercer une pression significative sur l’inflation, à partir de ce moment-là, le Comité peut « augmenter ou diminuer le taux directeur en fonction des données entrantes, sans devoir d’abord le faire passer d’un niveau proche de zéro à un niveau jugé approprié pour l’environnement inflationniste ».
« Il reste à déterminer exactement quel sera ce point et quand il se produira », conclut M. Bullard dans l’article.
Pour rappel, selon le , les contrats à terme tablent sur une fourchette de 5 % à 5,25 % pour la réunion de mai des fonds fédéraux, contre 3,75 % à 4 % actuellement.