La dette US est à un “point d’inflexion” selon Dalio, qui craint “de gros problèmes »

Investing.com – Comme beaucoup d’autres, le légendaire investisseur milliardaire Ray Dalio s’inquiète de la dette américaine, qui approche rapidement des 34.000 milliards de dollars, et dont le coût explose face à la remontée des taux de la Fed.

L’investisseur a en effet estimé dans une interview accordée à CNBC vendredi que la situation est sur le point d’atteindre un « point d’inflexion » où la dette US pourrait commencer à créer de “plus gros problèmes”.

« Si l’on veut maintenir les dépenses au même niveau, il faut s’endetter de plus en plus. La façon dont cela fonctionne, c’est que cela s’accélère », a déclaré M. Dalio.

« Nous sommes au point d’accélération, ce qui crée le problème de l’offre et de la demande », sachant que “ce problème est aggravé par les autres questions dont nous parlons, à savoir la question politique interne, la question des conflits sociaux internes”.

« Une économie forte signifie une finance forte », a par ailleurs déclaré Dalio, précisant que « la solidité financière signifie : gagnez-vous plus que vous ne dépensez ? Notre pays a-t-il un bon compte de résultat ? Et avons-nous un bon bilan ? »

Ainsi, l’investisseur a prévenu que « plus la situation s’aggravera, plus nous aurons un problème à long terme », soulignant que les acheteurs étrangers, qui représentent environ 40 % de la demande de bons du Trésor américain, se sont retirés.

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En effet, les données de janvier indiquent que les avoirs étrangers en dette publique américaine s’élèvent à 7 400 milliards de dollars, soit une baisse de 253 milliards de dollars (3,3 %) par rapport à l’année dernière, la Chine ayant été le pays qui a été le plus actif pour se débarrasser de ses avoirs en dollars, qui ont reculé de 17 % au cours de cette période.

Or, le cocktail d’une demande en baisse et de taux en hausse ne présage rien de bon, ou tout du moins ne laisse aucune place l’amélioration.

C’est pourquoi plusieurs économistes estiment qu’une période d’hyperinflation se prépare, puisque le retour à une politique monétaire ultra-souple et à la planche à billet sera à priori la seule option pour que les États-Unis évitent le défaut de paiement pur et simple.

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