La Croix-Rouge tente toujours d’évacuer les civils de Marioupol, la Russie dit qu’elle a échoué
03.04.2022 13:35
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé samedi que son opération visant à évacuer les civils de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par l’armée russe, était encore en cours, quelques heures après que la Russie a décla
(Reuters) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé samedi que son opération visant à évacuer les civils de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par l’armée russe, était encore en cours, quelques heures après que la Russie a déclaré qu’aucun convoi d’aide humanitaire n’avait pu rallier la ville ukrainienne de Marioupol, accusant l’association humanitaire d’être responsable de cet échec.
Selon le ministère russe de la Défense, les convois n’ont pas réussi à atteindre Marioupol, ni vendredi, ni samedi, en raison « d’actions destructives » de la part du CICR, a rapporté l’agence de presse russe Interfax.
Le CICR avait déclaré vendredi qu’un convoi de bus qu’il avait organisé pour évacuer des civils de Marioupol avait dû faire demi-tour sans pouvoir remplir sa mission.
« L’opération humanitaire visant à faciliter l’évacuation en toute sécurité des civils de Marioupol est en cours. La situation sur le terrain est instable et les choses peuvent évoluer rapidement », a indiqué un porte-parole du CICR dans un courriel.
« Compte tenu du rôle du CICR dans cette opération hautement complexe – qui est celui d’un intermédiaire neutre – le CICR ne peut donner plus d’informations à l’heure actuelle », a-t-il ajouté.
Un officier du ministère russe de la Défense, Mikhaïl Mizintsev, cité par l’agence Interfax, a estimé que le CICR a fait preuve d’incompétence pour organiser l’évacuation des civils piégés par les combats.
Les convois sont partis trop tard et n’ont pas pu arriver à temps à Marioupol, a affirmé le colonel Mizintsev, qui a accusé les employés du CICR d’avoir marqué des arrêts non programmés vendredi, et des véhicules d’avoir quitté le convoi avant d’y reprendre place.
(Reportage David Ljunggren; version française Camille Raynaud)