La crise qui a débuté en 2023 sera « bien pire que celle de 2008 » avertit Peter Schiff
22.05.2023 19:52
Investing.com – Dans le dernier numéro de son podcast, l’investisseur Peter Schiff a de nouveau vivement critiqué la politique de la Fed en termes de taux, rappelant que l’Or a chuté la semaine dernière face au discours ferme de plusieurs responsables de la Réserve fédérale et aux doutes du marché sur une pause de la Fed en juin.
Schiff a souligné que jeudi dernier, la présidente de la Fed de Dallas, Lorie Logan, a déclaré qu’elle craignait que l’inflation « beaucoup trop élevée » ne diminue pas assez rapidement pour que la Fed puisse se permettre de ne pas remonter les taux au mois de juin.
Si le FOMC relève les taux le mois prochain, le taux des fonds fédéraux se situera entre 5,25 et 5,5 %.
Or, Peter Schiff a fait remarquer que dans ce cas, « nous serons au-dessus du niveau de taux d’intérêt qui a précipité la crise financière de 2008 et la grande récession », soulignant que « la différence, c’est qu’aujourd’hui, nous sommes beaucoup plus endettés qu’à l’époque, tout le monde est beaucoup plus endetté – le gouvernement, les entreprises, les particuliers ».
« Par conséquent, ce niveau d’intérêt fera beaucoup plus de dégâts aujourd’hui qu’il n’en a fait en 2007 » a-t-il prévenu, rappelant que ce qui a suivi a été la grande crise financière de 2008.
Il a ainsi asséné que « la crise financière qui a déjà commencé en 2023 sera donc bien pire que celle de 2008 ».
Schiff a également mis en garde contre la dette des ménages, qui a récemment dépassé les 17 000 milliards de dollars pour la première fois de l’histoire.
Schiff en a ainsi déduit que « les Américains utilisent leurs cartes de crédit comme une bouée de sauvetage, c’est ainsi qu’ils font face à la hausse des prix ».
Or, il a souligné que « les taux d’intérêt sur les cartes de crédit ont grimpé à plus de 20 % ».
« Les consommateurs continuent de dépenser. Où trouvent-ils l’argent ? Ils l’empruntent. Le crédit continue de se développer. Cela fait partie de la dynamique inflationniste. L’inflation est une expansion de la masse monétaire, qui inclut le crédit » a expliqué l’investisseur.
Selon lui, « les consommateurs ne réduisent donc pas leurs dépenses en raison de la hausse des prix » et, de ce fait, « les prix vont donc continuer à augmenter et la prochaine hausse de taux d’un quart de point ne sera pas plus efficace que les précédentes, ce qui signifie qu’il faudra recommencer », concluant que « la Fed est en train de perdre son combat contre l’inflation ».