La Corée du Nord dit que ses tirs sont une simulation pour frapper la Corée du Sud
10.10.2022 09:23
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© Reuters. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un encadre un lancement de missile dans un lieu non divulgué en Corée du Nord, sur cette photo non datée publiée par l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA). /Photo publiée le 10 octobre 2022/REUTERS/KCNA
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par Cynthia Kim et Josh Smith
SEOUL (Reuters) – La série de tests de missiles menés récemment par la Corée du Nord a été conçue pour simuler des frappes contre la Corée du Sud avec des armes nucléaires tactiques, en guise d’avertissement après les manoeuvres maritimes de grande ampleur de la Corée du Sud et des Etats-Unis, a rapporté lundi la presse officielle nord-coréenne.
Pyongyang a multiplié les essais de missiles au cours des deux dernières semaines, dont le tir, le 4 octobre, d’un missile balistique à portée intermédiaire ayant survolé le Japon. Séoul et Tokyo ont indiqué que deux missiles balistiques nord-coréens ont été lancés dimanche matin.
Le numéro un nord-coréen Kim Jong-un a supervisé les exercices menés ces deux dernières semaines par des unités d’opérations tactiques nucléaires, a fait savoir l’agence de presse KCNA, précisant que ces exercices incluaient des missiles balistiques équipés d’ogives nucléaires factices et étaient destinés à envoyer un signal fort de dissuasion militaire.
D’après la même source, les manoeuvres ont simulé le ciblage de centres de commandement militaire en Corée du Sud ainsi que des frappes contre des aéroports et ports sud-coréens.
« L’efficacité (…) de notre force de combat nucléaire a été entièrement démontrée alors qu’elle est entièrement prête à frapper et détruire des cibles à tout moment depuis n’importe quel lieu », a écrit la KCNA.
Kim Jong-un, cité par l’agence de presse, a déclaré que « bien que l’ennemi continue de parler de dialogue et de négociations, il n’y a rien dont nous devons parler et nous ne ressentons pas le besoin de le faire ».
Séoul et Washington disent s’attendre à ce que Pyongyang procède d’ici la fin de l’année à son premier essai nucléaire depuis 2017.
(Rédaction de Paris)