La construction du gazoduc Barcelone-Marseille prendra 4 à 5 ans, dit une ministre espagnole
21.10.2022 17:02
© Reuters. La ministre espagnole de la Transition écologique Teresa Ribera prend la parole alors qu’elle participe à une réunion extraordinaire des ministres de l’énergie de l’Union européenne à Bruxelles, en Belgique. /Photo prise le 26 juillet 2022. REUTERS/
MADRID (Reuters) – La construction du gazoduc sous-marin destiné à transporter de l’hydrogène et du entre Barcelone et Marseille prendra environ quatre à cinq ans, a déclaré vendredi la ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera.
L’interconnexion, qui remplace le projet de gazoduc transpyrénéen MidCat suspendu en 2019, a été annoncée jeudi à l’issue d’une réunion trilatérale entre le président français Emmanuel Macron, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et le Premier ministre portugais Antonio Costas.
« C’est un projet qui doit être extrêmement sûr (…) Notre estimation est que nous aurions besoin d’environ quatre à cinq ans, car nous devons encore compléter l’interconnexion avec la France, ainsi qu’entre le point d’entrée à Marseille et le réseau de gazoducs d’hydrogène en Europe centrale », a déclaré Teresa Ribera aux journalistes.
Présenté comme un « corridor des énergies vertes » et baptisé BarMar, le gazoduc sera principalement utilisé pour pomper de l’hydrogène vert et d’autres énergies renouvelables, mais il devrait également permettre le transport temporaire d’une partie du gaz naturel afin de contribuer à atténuer la crise énergétique que connaît l’Europe en raison l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont précisé les trois dirigeants.
Le corridor BarMar remplacera également un projet de liaison sous-marine entre l’Espagne et l’Italie, a déclaré la ministre à la chaîne de télévision espagnole Antena 3 plus tôt dans la journée.
À la place, Teresa Ribera a dit que l’Espagne envisage désormais d’établir une nouvelle liaison maritime entre Barcelone et le port italien de Livourne pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) entre les deux pays.
(Reportage David Latona et Inti Landauro ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)