La compagnie aérienne SAS ne recevra plus de capitaux du gouvernement suédois, dit un ministre
07.06.2022 12:02
Le gouvernement suédois n’injectera pas de capitaux frais dans la compagnie aérienne déficitaire SAS et n’entend pas être un actionnaire de long terme, a déclaré mardi le ministre de l’Industrie Karl-Petter Thorwaldsson lors d’une conférence de pr
OSLO (Reuters) – Le gouvernement suédois n’injectera pas de capitaux frais dans la compagnie aérienne déficitaire SAS et n’entend pas être un actionnaire de long terme, a déclaré mardi le ministre de l’Industrie Karl-Petter Thorwaldsson lors d’une conférence de presse.
SAS, dans laquelle la Suède et le Danemark détiennent chacun une participation d’environ 22%, a déclaré la semaine dernière qu’elle n’avait pas suffisamment progressé dans son plan de restructuration, baptisé SAS Forward.
« Nous voulons être clairs sur le fait que nous n’injecterons pas de capitaux frais dans SAS à l’avenir », a déclaré Karl-Petter Thorwaldsson.
La Suède a injecté 8,2 milliards de couronnes suédoises (780 millions d’euros) dans la compagnie aérienne au cours des dernières décennies, notamment par le biais de prêts destinés à sauver le groupe de la faillite pendant la pandémie de COVID-19.
Le ministre proposera au Parlement d’autoriser SAS à convertir en actions sa dette envers le gouvernement, a-t-il dit.
La compagnie a dit le 31 mai dernier espérer convertir en actions une partie de sa dette afin de lever 9,5 milliards de couronnes suédoises, tout en mettant en garde contre des problèmes de liquidités si elle n’y parvient pas.
Le groupe cherche également à conclure des accords avec les syndicats pour réduire les coûts et assouplir les horaires de travail dans le cadre de cette restructuration.
« Si l’entreprise ne peut pas attirer de capitaux, parce que la Suède et peut-être le Danemark ne veulent pas investir plus d’argent, cela risque d’être une étape sur le chemin de la tombe », a écrit Jacob Pedersen, analyste du cabinet Sydbank, dans une note aux clients.
Le gouvernement danois n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
(Reportage Terje Solsvik et Stine Jacobsen, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)