Kyiv et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir détruit le barrage de Kakhovka
06.06.2023 08:39
© Reuters. Une image satellite montre le barrage de Nova Kakhovka dans la région de Kherson, en Ukraine. /Image du 28 mai 2023/REUTERS/Maxar Technologies
MOSCOU/KYIV (Reuters) – Des explosions intervenues mardi sur le barrage datant de l’ère soviétique de Kakhovka, situé dans le sud de l’Ukraine contrôlé par la Russie, ont mené à des inondations dans des zones de combats, selon les forces russes et ukrainiennes qui s’accusent mutuellement d’être responsables de la destruction partielle du barrage.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et dont l’authenticité n’a pu être vérifiée font état d’explosions intenses autour du barrage de Kakhovka. D’autres vidéos montrent l’eau s’infiltrer dans les restes du barrages devant des témoins sous le choc.
« Le (barrage) Kakhovka a été détruit par les forces russes occupantes », a affirmé le Commandement Sud des forces armées ukrainiennes sur sa page Facebook (NASDAQ:).
Le président ukrainien, Volodimir Zelenskyi, a dénoncé mardi une attaque commise selon lui par des « terroristes russes ».
« La destruction de la centrale hydoélectrique de Kakohvka démontre au monde entier qu’ils doivent être chassés de chaque coin de la terre ukrainienne », a-t-il déclaré sur la messagerie Telegram.
Les autorités russes ont de leur côté dénoncé une attaque terroriste, terme utilisé par Moscou pour désigner une attaque ukrainienne.
Reuters n’a pas pu vérifier ces informations.
Les autorités installées par Moscou à la tête de la région de Kherson ont annoncé que l’évacuation du barrage avait commencé et alerté que l’eau pourrait atteindre des niveaux critiques dans les cinq prochaines heures.
Le barrage mesure 30 mètres de haut et est long de 3,2 km et a été construit en 1956 sur la rivière Dnipro.
Il fournit en eau la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par la Russie et la centrale nucléaire de Zaporijjia, également sous contrôle russe.
Les autorités russes ont affirmé qu’il n’y avait aucun danger concernant la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe.
(Rédigé par Lidia Kelly, Guy Faulconbridge et Michael Perry; version française Zhifan Liu)