Hausse timide en Europe en attendant la BCE et Powell
08.09.2022 10:33
Les principales Bourses européennes progressent timidement en début de séance jeudi. À Paris, le CAC 40 avance de 0,11% vers 07h50 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,3% et à Francfort, le Dax s’octroie de 0,03%. /Photo d’archives/REUTERS/Kai Pfaffe
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes progressent timidement en début de séance jeudi dans l’attente du discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell et surtout des décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
À Paris, le CAC 40 avance de 0,11% à 6.112,61 points vers 07h50 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,3% et à Francfort, le Dax s’octroie de 0,03%.
L’indice EuroStoxx 50 gagne 0,09%, le FTSEurofirst 300 0,11% et le Stoxx 600 0,17%.
Les Bourses européennes s’inscrivent dans le sillage de Wall Street, qui a rebondi mercredi à la faveur d’un reflux des rendements obligataires et d’une remontée des valeurs de croissance.
Les craintes d’une forte hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis n’ont cependant pas disparu puisque le baromètre Fedwatch de CME Group table toujours sur un relèvement du coût du crédit de 75 points de base.
Pour Gary Ng, économiste chez Natixis (NYSE:99V33V1Z3=MSIL), les investisseurs se focalisent surtout sur la trajectoire à long terme du coût du crédit.
« Que ce soit 50 ou 75 points de base c’est important, mais le plus important est vraiment de savoir si l’inflation a atteint un pic et quelle sera la trajectoire de la hausse des taux de la Fed dans le futur » a-t-il déclaré.
Une intervention de Jerome Powell est prévue à 13h10 GMT lors d’une conférence du Cato Institute alors que le « Livre beige » de la Fed a montré mercredi soir que les pressions sur les prix devraient persister au moins jusqu’à la fin de l’année.
Avant cela, le conseil des gouverneurs de la BCE aura rendu sa décision sur les taux à 12h15 GMT, suivie une demi-heure plus tard d’une conférence de presse de sa présidente, Christine Lagarde.
L’incertitude demeure sur l’ampleur de la hausse du coût du crédit en zone euro, des informations de presse faisant état d’une augmentation limitée à 50 points de base, même si les marchés monétaires parient toujours sur un relèvement de 75 points face à une inflation record.
Côté statistiques économiques, le déficit commercial de la France a continué de se creuser pour s’établir fin juillet à 14,54 milliards d’euros, mais l’emploi salarié a progressé de 0,4% au deuxième trimestre, selon les données publiées jeudi.
Sur le plan sectoriel en Europe, les banques (+0,93%) et l’assurance (+1%) figurent parmi les plus fortes progressions du Stoxx 600 à l’approche des décisions de la BCE.
Le compartiment des ressources de base, qui a perdu plus de 2% la veille en réaction au ralentissement des exportations chinoises, rebondit de 1,02%.
Dans les valeurs individuelles, à Paris Atos (EPA:ATOS) chute de 17,01% après l’abaissement de la recommandation de Goldman Sachs (NYSE:GS) à « vendre », selon des traders.
A Londres, Cineworld perd 2% après s’être placé sous la protection de la loi sur les faillites aux Etats-unis.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Tangi Salaün)