Hausse en vue en Europe, Wall Street a limité son repli
06.10.2022 08:08
© Reuters. Vue du Palais Brongniart, l’ancienne Bourse de Paris. /Photo prise le 6 août 2018/REUTERS/Régis Duvignau
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse jeudi avec la poursuite de la hausse des cours du pétrole et la perspective d’un rebond à Wall Street au lendemain d’un repli limité, en attendant de nouvelles indications sur la conjoncture économique aux Etats-Unis.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une progression de 1,31% pour le à Francfort, de 0,67% pour le à Londres et de 1,34% pour l’. Quant au à Paris, il pourrait prendre environ 1,2% selon les premières indications disponibles.
Les interrogations sur la ralentissement économique et l’ampleur des hausses de taux à venir restent au coeur des décisions des investisseurs, mais la séance de mercredi a montré que leur humeur restait versatile, l’optimisme du début de semaine cédant la place à l’inquiétude après un indice ISM des services aux Etats-Unis un peu supérieur au consensus.
Les déclarations de Mary Daly, la présidente de la Réserve fédérale de San Francisco, soulignant la détermination de la banque centrale à faire reculer l’inflation ont également pesé sur la tendance.
Après la clôture de Wall Street, Raphael Bostic, son homologue d’Atlanta, a estimé que le combat contre l’inflation en était « encore à ses débuts ».
En attendant le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis vendredi, la séance à venir sera animée entre autres par les statistiques des ventes au détail en zone euro (à 09h00 GMT), la publication du compte rendu de la réunion d’octobre de la Banque centrale européenne (à 11h30 GMT) et les chiffres des inscriptions au chômage aux Etats-Unis (à 12h30 GMT).
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini dans le rouge mercredi, les risques de récession et la perspective de poursuite de la remontée des taux d’intérêt ayant repris le dessus après un début de semaine marqué par un net regain d’appétit pour le risque.
La baisse s’est toutefois atténuée en fin de séance à la faveur d’achats à bon compte, les trois indices passant même brièvement en territoire positif.
L’indice a cédé 0,14%, ou 42,45 points, à 30.273,87 points, le Standard & Poor’s 500 a perdu 7,65 points, soit 0,20%, à 3.783,28 et le a reculé de 27,77 points (-0,25%) à 11.148,64.
Twitter (NYSE:) (-1,30%) a en revanche marqué le pas après avoir gagné 22% mardi à la suite de la relance de l’offre de rachat Elon Musk pour 44 milliards de dollars. Tesla (NASDAQ:), dirigée par le milliardaire, a cédé de son côté 3,45%.
Les contrats à terme sur indices signalent pour l’instant une ouverture en hausse de 0,44% pour le Dow Jones, de 0,52% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,64% pour le Nasdaq.
EN ASIE
À Tokyo, l’indice gagne 0,97% à moins d’une heure de la clôture, au plus haut depuis le 21 septembre, et se dirige vers sa quatrième hausse d’affilée, tiré par les valeurs de l’énergie et celles des semi-conducteurs.
Les marchés restent fermés en Chine et ne rouvriront que lundi.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor sont quasi stables dans les échanges en Asie après leur rebond de mercredi, favorisé par les indicateurs américains du jour.
Le dix ans, qui a repris près de 14 points de base sur la séance, s’affiche à 3,7471% et le deux ans à 4,1541%.
CHANGES
Hésitant dans les premiers échanges en Asie, le dollar est désormais clairement orienté à la hausse face aux autres grandes devises (+0,76%), profitant des indicateurs économiques américains publiés mercredi et des propos des dirigeants de la Fed.
Il reste toutefois encore près de 4% en dessous du plus haut de 20 ans atteint la semaine dernière.
Le yen est pratiquement stable et l’euro regagne un peu de terrain face au billet vert (+0,34%) à 0,9916.
La livre sterling (+0,25%) ne souffre pas de la décision de Fitch d’abaisser sa perspective sur la note souveraine du Royaume-Uni de « stable » à « négative » cinq jours après une décision similaire de S&P Global.
PÉTROLE
Les prix du pétrole montent pour la quatrième séance d’affilée et celui du a retrouvé son niveau de la mi-septembre après l’accord conclu entre les pays de l’Opep+ pour réduire leur production globale d’environ deux millions de barils par jour dès le mois prochain, sa plus forte baisse depuis 2020.
La diminution des stocks de brut et de carburants aux Etats-Unis la semaine dernière assure un soutien supplémentaire au marché.
Le Brent gagne 0,1% à 93,46 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 0,07% à 87,82 dollars.
(Rédigé par Marc Angrand)