Hausse en vue en Europe avec la Fed et les résultats, le PIB US en ligne de mire
28.07.2022 09:53
Les principales Bourses européennes sont attendues en légère hausse jeudi à l’ouverture dans le sillage de Wall Street à la suite des déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, qui ont apaisé certaines craintes des inve
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en légère hausse jeudi à l’ouverture dans le sillage de Wall Street à la suite des déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, qui ont apaisé certaines craintes des investisseurs quant au rythme des hausses de taux à venir.
Les contrats à terme donnent une hausse de 0,76% pour le CAC 40 parisien, de 0,52% pour le Dax à Francfort, de 0,39% pour le FTSE à Londres et de 0,83% pour l’EuroStoxx 50.
Sans surprise, la Fed a relevé l’objectif de taux des fonds fédéraux de trois quarts de points mercredi à l’issue de sa réunion de deux jours pour endiguer la hausse des prix.
Les commentaires de Jerome Powell qui ont suivi ont donné à certains investisseurs l’espoir d’un ralentissement du rythme des hausses de taux.
S’il a déclaré qu’une autre hausse forte pourrait être appropriée lors de la réunion de septembre, Jerome Powell a ajouté que cette décision dépendrait des prochaines données économiques et que certains indicateurs montraient des signes de ralentissement, suggérant que la remontée des taux opérée jusqu’à présent commence à porter ses fruits sans entraîner de récession aux Etats-Unis.
« Certains indices laissent penser que nous sommes plus proches de la fin que du début de ce cycle de resserrement. Le taux des fonds fédéraux étant maintenant au niveau neutre, le président de la Fed a mentionné qu »à un moment donné, il sera approprié de ralentir' », a déclaré Michael Feroli, chef économiste chez JPMorgan (NYSE:JPM). « Nous sommes donc confiants sur une hausse de taux de 50 points de base en septembre même si Powell a laissé la porte ouverte à +0,75%.
L’attention se porte maintenant sur le chiffre du produit intérieur brut américain au deuxième trimestre qui pourrait être déterminant pour les prochaines décisions de la Fed.
Le consensus Reuters anticipe une croissance de 0,5% après la contraction de 1,6% sur la période janvier-mars mais le modèle de prévision GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta table sur une baisse de 1,2%.
Le marché prendra également connaissance de la première estimation de l’inflation allemande en juillet.
LES VALEURS A SUIVRE :
Les résultats animeront la cote en début de séance en Europe, les investisseurs réagissant notamment à ceux de Safran (EPA:SAF), Orange, STMicroelectronics (EPA:STM), Nestlé (SIX:NESN) et Volkswagen (ETR:VOWG_p).
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en nette hausse mercredi après les annonces de la Fed: l’indice Dow Jones a gagné 1,37% à 32.197,59 points, le S&P-500, plus large, a pris 2,62% à 4.023,61 points et le Nasdaq Composite a grimpé de 4,06% à 12.032,42 points.
Le Nasdaq a enregistré sa hausse la plus forte depuis avril 2020, tandis que le S&P-500 s’est établi à un record de clôture depuis le 8 juin.
Les principaux indices de Wall Street étaient dans le vert avant même le communiqué de la Fed, portés par les résultats solides de Microsoft (NASDAQ:MSFT) (+6,7%) et Alphabet (NASDAQ:GOOGL) (+7,7%) qui ont alimenté la confiance des investisseurs.
Après la clôture, l’action Meta reculait de 4,6%, la maison-mère de Facebook (NASDAQ:META) ayant publié des prévisions moroses après avoir fait état pour la première fois d’une baisse de son chiffre d’affaires trimestriel, sur fond de menace d’une récession mondiale et d’une pression concurrentielle accrue concernant ses ventes publicitaires.
Le Nasdaq est indiqué par conséquent en baisse de 0,33% d’après les contrats à terme sur indice, tandis que le S&P-500 et le Dow Jones sont indiqués quasiment stables.
EN ASIE
Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a pris 0,36%, réduisant une partie des gains du jour alors que les investisseurs s’inquiétent des résultats trimestriels des sociétés nippones.
« L’indice a trop augmenté en début de séance et ce n’était qu’une réaction à la forte performance de Wall Street », a déclaré Shigetoshi Kamada, chez Tachibana Securities. « Les investisseurs ont vite compris qu’ils ne pouvaient pas être optimistes quant aux perspectives des entreprises japonaises. Certains résultats sont bons mais à y regarder de plus près, la faiblesse du yen a tendance à être le seul facteur positif. »
En Chine, le CSI 300 des grandes capitalisation gagne 0,2% mais le Hang Seng cède 0,34% après que l’Autorité monétaire de Hong Kong a relevé son taux de référence de 75 points de base.
CHANGES/TAUX
L’indice dollar recule (-0,32%) après avoir déjà lâché 0,7% la veille après les remarques jugées moins restrictives que prévu de la Réserve fédérale.
L’euro est stable à 1,022 dollar.
Sur le marché obligataire américain, le rendement des Treasuries à dix ans prend six points de base à 2,7958%, effaçant les pertes enregistrées mercredi.
Son équivalent allemand s’affiche en hausse à 0,989% dans les premiers échanges.
PÉTROLE
Le pétrole prolonge ses gains de la veille, soutenu par un regain d’intérêt des investisseurs pour les actifs risqués et par les chiffres hebdomadaires de l’Energy Information Administration (EIA) sur les stocks aux Etats-Unis montrant une baisse plus forte que prévu des stocks de brut et un rebond de la demande d’essence.
Le Brent gagne 1,02% à 107,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,36% à 98,58 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)