GB: Les conservateurs sévèrement sanctionnés aux élections locales
05.05.2023 09:19
© Reuters. Une femme passe devant un panneau de bureau de vote alors qu’elle entre dans Barley Town House, qui fait office de bureau de vote pour les élections locales à Royston, en Grande-Bretagne. /Photo prise le 4 mai 2023/REUTERS/Peter Cziborra
par Andrew MacAskill
LONDRES (Reuters) – Le Parti conservateur du Premier ministre britannique Rishi Sunak se dirige vers une défaite cinglante aux élections locales de jeudi en Angleterre et devrait perdre des dizaines de sièges au profit de l’opposition travailliste.
D’après les premiers résultats, les tories au pouvoir ont été durement sanctionnés dans les urnes par des électeurs ulcérés par une récente série de scandales politiques dans un contexte de croissance en berne et de forte inflation.
Les conservateurs pourraient subir l’un des pires revers de leur histoire dans des élections locales, lesquelles constituaient le plus important – et probablement ultime – test électoral avant les élections législatives.
Le Parti travailliste a estimé qu’il était en mesure, au vu des résultats de ces élections locales, de remporter les élections à la Chambre des communes, qui doivent avoir lieu d’ici l’an prochain.
Le Parti conservateur a jusqu’ici perdu 144 des sièges en jeu tandis que l’opposition travailliste, qui ambitionne d’en gagner des centaines, en a obtenu pour l’heure 96. Les libéraux-démocrates et le Green Party ont également progressé.
Au total, plus de 8.000 sièges municipaux sont à attribuer. Le principal institut de sondage britannique anticipe que les conservateurs pourraient perdre environ 1.000 sièges, ce qui correspondrait au scénario le plus pessimiste du parti.
Entré en fonction à Downing Street en octobre dernier, Rishi Sunak tente depuis lors de rétablir la crédibilité des conservateurs après des mois de chaos économique, grèves à répétition et scandales politiques.
Les conservateurs ont connu l’an dernier trois chefs de file, et de facto autant de chefs du gouvernement. Boris Johnson a été chassé du pouvoir par une révolte interne à la suite du « Partygate » (les fêtes organisées à Downing Street en dépit des mesures de confinement liées au COVID) tandis que Liz Truss a dû se retirer après un projet de budget non financé qui a provoqué une tempête sur les marchés et nui à la réputation de stabilité financière du pays.
(Reportage Andrew MacAskill; version française Jean Terzian et Jean-Stéphane Brosse)