GB: Contraction surprise du PIB en octobre, la BoE sous pression
13.12.2023 12:30
© Reuters. Un ouvrier plie des pièces d’acier sur une presse à l’usine Mec Com Ltd près de Stafford, dans le centre de l’Angleterre, le 15 décembre 2016. /Photo prise le 15 décembre 2016/REUTERS/Phil Noble
par William Schomberg et Andy Bruce
LONDRES (Reuters) – L’économie britannique s’est contractée en octobre de manière inattendue, ce qui devrait constituer un nouveau casse-tête pour la Banque d’Angleterre (BoE), toujours opposée à une baisse rapide des taux d’intérêt, actuellement à leur niveau le plus élevé depuis 15 ans.
Selon des données publiées mercredi par l’Office national de la statistique (ONS), le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,3% après une hausse de 0,2% le mois précédent.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une stagnation (+0,0%).
C’est la première fois depuis juillet que le PIB se contracte d’un mois sur l’autre.
Sur le marché des changes, vers 09h00 GMT, la livre sterling recule de 0,25%, à 1,25315 dollar. Elle était à 1,2549 dollar avant la publication de cette statistique.
Par rapport à octobre 2022, le PIB a cependant augmenté de 0,3%, contre un consensus de 0,6% et une hausse de 1,3% le mois précédent.
Au cours des trois mois précédant octobre, le PIB a stagné, selon l’ONS, alors que le consensus Reuters tablait sur une augmentation de 0,1%.
L’économie britannique a évité une contraction sur la période juillet-septembre, mais certains analystes estiment qu’elle reste sous la menace d’une récession légère en fin d’année et au début de 2024 en raison des taux d’intérêt élevés de la BoE.
Alors que la BoE se réunit jeudi, les investisseurs s’attendent à ce que la banque centrale maintienne son principal taux directeur à 5,25% et indique une nouvelle fois qu’elle n’est pas près de le réduire, malgré l’évolution actuelle de la conjoncture.
Pour Paul Dales, chef économiste pour le Royaume-Uni chez Capital Economics, les données sur le PIB d’octobre suggèrent que la Grande-Bretagne pourrait être en récession.
« (Malgré cela), la Banque d’Angleterre s’opposera probablement à l’idée d’une baisse des taux à court terme », prédit-il.
(Reportage William Schomberg, version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)