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France: Un 1er-mai très politique avant le « troisième tour » des législatives

01.05.2022 18:38

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Les traditionnelles manifestations du 1er-mai ont pris dimanche un tour particulièrement politique en France, les opposants de droite comme de gauche au président Emmanuel Macron tentant d’accréditer l’idée d’un « troisième tour » après la présidenti

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par Noemie Olive et Sarah Meyssonnier

PARIS (Reuters) – Les traditionnelles manifestations du 1er-mai ont pris dimanche un tour particulièrement politique en France, les opposants de droite comme de gauche au président Emmanuel Macron tentant d’accréditer l’idée d’un « troisième tour » après la présidentielle, à quelques semaines des élections législatives.

Troisième tour politique mais également social pour les organisations syndicales, qui appellent le président de la République tout juste réélu à entendre la grogne populaire, alimentée par la question lancinante du pouvoir d’achat mais également par le projet controversé du chef de l’Etat visant à porter l’âge légal de la retraite à 65 ans.

Avant le départ du cortège parisien, qui doit relier dans l’après-midi la place de la République à celle de la Nation, Jean-Luc Mélenchon a exhorté les autres formations de gauche et les écologistes à rejoindre sans tarder La France Insoumise (LFI) au sein d’une « Union Populaire » afin de dégager une majorité opposée à Emmanuel Macron à l’Assemblée.

Le Parti communiste a jugé samedi les propositions de LFI insuffisantes, le Parti socialiste ayant lui-même suspendu la veille les discussions sur une alliance.

« Je ne comprends pas pourquoi les camarades du Parti communiste ont annoncé ce matin qu’ils se retiraient des négociations. Je forme le voeu qu’ils reviennent vite », a déclaré le député des Bouches-du-Rhône.

« Le sujet c’est de savoir si on se donne pour objectif la victoire », a ajouté Jean-Luc Mélenchon, qui se voit dans cette hypothèse comme le Premier ministre de cohabitation d’Emmanuel Macron.

A quelques dizaines de mètres, des militants LFI brandissaient une banderole appelant à envoyer des députés avec pour programme « Blocage des prix, retraite à 60 ans, Smic à 1.400 euros ».

En début d’après-midi, quelques affrontement ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des manifestants vêtus de noir, l’uniforme habituel des « black blocks », qui tentaient selon la préfecture de police d’ériger des barricades et d’attaquer par ailleurs un restaurant McDonald’s sur le parcours de la manifestation parisienne.

Des manifestants, qui scandaient des slogans « anti-capitalistes », ont également attaqué plusieurs agences immobilières situées boulevard Voltaire dans le XIe arrondissement, ont constaté des journalistes de Reuters sur place.

DÉSACCORD DU PS SUR L’EUROPE

Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a déclaré dimanche sur France Inter souhaiter l’union de la gauche, reconnaissant toutefois des divergences et récusant notamment le terme de « désobéissance européenne » utilisé par LFI pour contester la politique de Bruxelles.

A l’autre extrémité de l’échiquier politique, Marine Le Pen, candidate Rassemblement National (RN) battue par Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, espère également tenir sa revanche les 12 et 19 juin prochains.

« Vous aurez le choix entre des députés soumis à Emmanuel Macron qui feront passer aveuglément toutes ses décisions sans contre-pouvoir, et les députés qui soutiennent mon projet et mes valeurs pour la France », a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur son compte Twitter (NYSE:TWTR).

Marine Le Pen avait exceptionnellement laissé cette année Jordan Bardella, président du RN par intérim, le soin de déposer dans la matinée la traditionnelle gerbe de fleurs devant la statue de Jeanne d’Arc à Paris.

Ce dernier a répété à cette occasion que le RN présenterait des candidats dans toutes les circonscriptions, rejetant ainsi une nouvelle fois les appels à l’union de Reconquête!, le mouvement d’extrême-droite de l’ancien journaliste Eric Zemmour.

(Reportage Noémie Olive et Sarah Meyssonnier, rédigé par Jean-Michel Bélot)

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