Fed : El Erian conseille à Powell de “parler moins et de sourire plus”

Investing.com – La Fed a largement été critiqué pour sa gestion de l’inflation, attendant que la hausse des prix atteigne 7,9 % avant de daigner à commencer à relever les taux alors qu’elle considérait que la hausse des prix n’était que temporaire.

Dans un entretien publié dans Barrons jeudi, l’un des plus fervents détracteurs de la Fed et de son patron Jerome Powell, l’économiste Mohamen El Erian, est revenu sur les erreurs de Powell, et lui a distillé des conseils pour la suite.

« L’option la moins mauvaise consiste à ne pas augmenter les taux d’intérêt et à être honnête avec le marché sur l’évolution des taux d’intérêt. La Fed doit maintenir une communication cohérente », a en effet déclaré M. El-Erian.

M. El-Erian, qui explique depuis longtemps que les taux d’intérêt élevés risquent de nuire aux marchés, a déclaré dans l’interview que le marché boursier était particulièrement nerveux et que les commentaires publics de M. Powell avaient tendance à faire grimper les marchés en flèche.

L’économiste estime que M. Powell « ne s’en tient pas au scénario » et lui a conseillé, citant les paroles de la comédie musicale de Broadway Hamilton, de “parler moins et de sourire plus”.

Selon lui, les apparitions de M. Powell dans la presse sont en effet généralement suivies de périodes de volatilité des marchés bien pires que celles qu’ont connues ses prédécesseurs.

D’ailleurs, une étude publiée le mois dernier par VoxEU, une organisation européenne à but non lucratif du Centre for Economic Policy Research, a conclu que les conférences de presse de M. Powell ont joué un rôle majeur dans la formation des attentes récentes des marchés.

Le rapport stipule en effet que les interventions verbales de Powell entrainent une volatilité au moins trois fois supérieure à celle des autres présidents de la Fed, tandis que le choix spécifique des mots de M. Powell était « systématiquement lié » aux revirements des marchés.

Cependant, on notera que la situation pourrait changer à partir de maintenant Powell semblant modérer son discours après que de multiples faillites bancaires aient menacé de déclencher une crise financière.

[ad_2]

Source link