Exercices de tir réel, Alibaba, taux de la BoE, inscriptions au chômage – Ce qui fait bouger les marchés ce jeudi
04.08.2022 15:01
By Geoffrey Smith
Investing.com — La Chine tire des missiles dans la mer autour de Taïwan alors qu’elle évacue sa colère après la visite de Nancy Pelosi plus tôt dans la semaine. Alibaba publie ses résultats alors que des informations indiquent que son principal actionnaire étranger se défait de sa position. La Banque d’Angleterre s’apprête à relever ses taux d’intérêt. Les États-Unis publient les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les données mensuelles sur le commerce, et le pétrole atteint son plus bas niveau en six mois après une nouvelle augmentation importante des stocks américains, qui l’emporte sur l’inaction de l’OPEP. Voici ce qu’ faut savoir sur les marchés financiers le jeudi 4 août.
1. La Chine lance des exercices à balles réelles autour de Taïwan
La Chine a lancé ce qui devrait être quatre jours d’exercices à balles réelles dans la mer autour de Taïwan, évacuant sa fureur après la visite en début de semaine de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.
Les exercices devraient perturber la navigation entrant et sortant des ports taïwanais au cours des prochains jours, à un moment où les goulots d’étranglement persistants dus aux blocages du COVID-19 de la Chine continuent de faire pression sur les chaînes d’approvisionnement (comme en témoignent les bénéfices réalisés cette nuit par Adidas).
La visite a également eu un impact sur les décisions d’investissement transfrontalières, le fabricant de batteries CATL (SZ:300750) mettant sur la glace une décision concernant la construction d’une usine aux États-Unis pour servir Tesla (NASDAQ:TSLA) et d’autres fabricants de VE. Toutefois, les marchés boursiers chinois se sont redressés après trois jours de ventes, tandis que ceux de Taïwan n’ont glissé que de 0,5 % supplémentaire.
2. Les demandes d’allocations chômage vont faire la lumière sur le refroidissement du marché du travail ; les données commerciales sont attendues.
Les États-Unis publieront les données hebdomadaires sur les demandes d’allocations chômage à 14h30, avec des attentes fermement établies pour une nouvelle hausse après que l’enquête Job Openings du département du Travail pour le mois de juin ait montré une forte baisse du nombre de postes vacants.
Les analystes s’attendent à ce que les demandes initiales d’allocations chômage aient augmenté à 259 000 la semaine dernière. Un chiffre supérieur serait presque certainement le plus important depuis la mi-janvier. L’enquête Challenger sur les suppressions d’emplois pour le mois de juillet est également attendue une heure plus tôt, à 13h30.
Les données commerciales américaines pour juillet sont également attendues en même temps que les données sur les sinistres, tandis que la présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, pourrait livrer un verdict sur les chiffres lors de son discours à 17h00.
3. Les actions sont prêtes à renforcer leurs gains de mercredi ; Alibaba en point de mire
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir en hausse plus tard, s’appuyant sur les gains affichés mercredi en réponse à la baisse des prix du pétrole après les données sur les stocks américains (voir ci-dessous).
À 12h50, les Dow Jones futures étaient en hausse de 65 points, soit 0,2 %, tandis que les S&P 500 futures étaient en hausse de 0,3 % et les Nasdaq 100 futures en hausse de 0,4 %.
Les actions à l’honneur jeudi comprennent Alibaba (NYSE:BABA), qui doit publier ses résultats dans un contexte difficile : le Financial Times a rapporté plus tôt que son principal investisseur étranger, la société japonaise Softbank (TYO:9984) – a vendu à terme plus de la moitié de sa participation restante, ce qui pourrait créer un important surplomb sur le titre dans les mois à venir.
Les autres sociétés qui publient leurs résultats jeudi sont Eli Lilly (NYSE:LLY), ConocoPhillips (NYSE:COP), Datadog (NASDAQ:DDOG), Cigna (NYSE:CI) et Duke Energy (NYSE:DUK). Profitless Tech est représenté par Lordstown Motors (NASDAQ:RIDE) et Nikola (NASDAQ:NKLA).
4. La Banque d’Angleterre prête (peut-être) à la plus forte hausse de taux depuis les années 1990
La Banque d’Angleterre devrait relever ses taux d’intérêt lors de sa réunion de politique ordinaire, l’annonce étant faite à 13h00.
Les économistes sont partagés entre les attentes d’une hausse de taux de 25 ou 50 points de base. Cette dernière représenterait la plus grande hausse de taux de la Banque depuis qu’elle a retrouvé son indépendance opérationnelle sous le gouvernement de Tony Blair dans les années 1990.
Alors que l’inflation – qui atteint son niveau le plus élevé depuis plus de 30 ans – semble justifier une telle mesure, l’incertitude quant au résultat découle du risque évident de récession au Royaume-Uni, les indicateurs actuels pointant vers un fort ralentissement dû à une crise du coût de la vie liée à l’énergie.
Le gouverneur Andrew Bailey est également susceptible d’être interrogé sur les implications pour la politique monétaire de la course à la direction du Parti conservateur en cours, qui s’est résumée à des promesses de ce qui ressemble à un assouplissement très inflationniste de la politique budgétaire.
5. Le pétrole rebondit faiblement depuis son plus bas niveau en 6 mois, pénalisé par l’accumulation des stocks américains
Le prix du pétrole brut est tombé à son plus bas niveau en six mois après une augmentation étonnamment importante des stocks américains qui a ajouté aux preuves que, comme toujours, le remède aux prix élevés est – les prix élevés.
L’augmentation de 4,4 millions de barils des stocks de brut a éclipsé le refus (ou l’incapacité) de l’OPEP et de ses alliés d’augmenter l’offre sur le marché mondial lors de leur réunion de mercredi. Les droits à l’augmentation promise de 100 000 barils par jour seront répartis entre les pays qui, à l’exception de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et sans doute du Koweït, pompent déjà au maximum de leur capacité.
À 12h50, les contrats à terme sur le brut américain étaient à 91,61 dollars le baril, en hausse de 1% par rapport à leur plus bas de la nuit, tandis que le Brent était en hausse de 0,6% à 97,39 dollars le baril.
