EUR/USD: La rhétorique dovish de la BCE rend les banques optimistes pour l’Euro Dollar
23.01.2023 17:04
© Reuters
Investing.com – La BCE a renforcé sa rhétorique la semaine dernière, avec notamment un discours au cours duquel Christine Lagarde, la patronne de la banque centrale, a déclaré que l’inflation était toujours « bien trop haute ».
Et le weekend dernier, 2 membres de la BCE, Knot et Rehn, sont eux-aussi montés au créneau pour confirmer que la BCE compte poursuivre le resserrement monétaire plus que le marché ne le pense, ce qui dope le cours de l’EUR/USD.
Cela a par ailleurs incité plusieurs banques à émettre des avis positifs à propos des perspectives de l’Euro Dollar.
Vendredi, MUFG a par exemple écrit : « Nous maintenons notre prévision selon laquelle le taux directeur devrait atteindre 3,00 % à la fin de ce trimestre », tout en soulignant que ce scénario n’est pas entièrement pris en compte par le marché.
La banque a aussi écrit qu’elle s’attend « à ce que les politiques de la BCE et de la Fed divergent au début de l’année, la Fed devant ralentir le rythme de ses hausses à 25 points de base en février en réponse à de nouveaux signes de ralentissement de l’inflation américaine ».
MUFG estime ainsi que cela favorisera « un euro plus fort, parallèlement à l’amélioration des perspectives cycliques de la zone euro, qui est actuellement prise en compte par les marchés, les risques de récession étant réduits. »
De son côté, Scotiabank a estimé que la BCE devrait relever ses taux de 0.50% en février et en mars, tout en n’excluant pas une troisième hausse de la même ampleur en mai.
En ce qui concerne le cours de l’EUR/USD, la banque a jugé que le contexte suggère « que de nouveaux sommets et une poussée vers 1,10+ sont une question de temps. »
ING (AS:) a quant à elle rappelé vendredi que « Christine Lagarde a réitéré (…) sa récente rhétorique faucon et le procès-verbal de la réunion de décembre n’a fait que confirmer la pression croissante des faucons du conseil des gouverneurs. »
La banque a estimé que « c’est une bonne nouvelle pour l’euro, et tant que les données américaines restent du côté mou, l’ devrait bénéficier d’un différentiel de taux plutôt favorable. »