États-Unis: l’emploi plus dynamique que prévu, le chômage recule à 3,5%
05.08.2022 17:29
L’économie américaine a créé bien plus d’emplois qu’attendu en juillet et le taux de chômage a reculé à 3,5%, revenant à son niveau d’avant la pandémie de COVID-19, montre vendredi le rapport mensuel du département du Travail, qui offre la preuv
WASHINGTON (Reuters) – L’économie américaine a créé bien plus d’emplois qu’attendu en juillet et le taux de chômage a reculé à 3,5%, revenant à son niveau d’avant la pandémie de COVID-19, montre vendredi le rapport mensuel du département du Travail, qui offre la preuve la plus convaincante à ce jour que la première économie mondiale n’est pas en récession.
Ce rapport officiel fait état de 528.000 créations d’emplois non agricoles le mois dernier alors que les économistes et analystes interrogés par Reuters en prévoyaient en moyenne 250.000 avec un taux de chômage inchangé à 3,6%
Les chiffres de juin ont en outre été révisés en hausse et font état de 398.000 créations de postes au lieu des 372.000 annoncées initialement.
Le rapport, comme toujours très attendu par les marchés financiers, brosse le portrait d’une économie relativement solide malgré deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut.
La demande de main-d’oeuvre a diminué dans les secteurs sensibles aux changements de taux d’intérêt – comme le logement et le commerce de détail – mais les compagnies aériennes et la restauration peinent à embaucher.
Cette forte croissance de l’emploi pourrait encourager la Réserve fédérale (Fed) à relever ses taux de 75 points de base pour une troisième fois lors de sa réunion en septembre, bien que sa décision dépende en grande partie des données sur l’inflation.
Après une hausse de trois quarts de point la semaine dernière, la banque centrale américaine a relevé son taux directeur de 225 points de base au total depuis le début de l’année.
L’économie américaine s’est contractée de 1,3% au premier semestre, en grande partie à cause des fortes variations des stocks et du déficit commercial.
Le Bureau national des études économiques (NBER), un organisme considéré comme « l’arbitre officiel des récessions » aux Etats-Unis, définit une récession comme « une baisse significative de l’activité économique répartie sur l’ensemble de l’économie, qui dure plus de quelques mois, normalement visible dans la production, l’emploi, le revenu réel et d’autres indicateurs ».
Le marché du travail reste tendu et les économistes ne s’attendent pas à une forte décélération de la croissance de la masse salariale cette année.
Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,5%, après +0,4% (révisé), et sa hausse sur un an atteint 5,2% comme en juin.
A Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices sont passés dans le rouge et le dollar 0,8% a accentué sa progression face à un panier de devises internationales après la publication de ces chiffres.
Du côté de l’obligataire, les rendements des bons du Trésor ont grimpé, celui des titres à dix ans évoluant à 2,7828% contre 2,697% une dizaine de minutes avant la publication des statistiques.
(Reportage Lucia Mutikani, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)