Du rouge en vue en Europe, la prudence persiste
27.04.2023 08:27
© Reuters. Photo de traders à Francfort. /Photo prise le 11 avril 2016 à Francfort, Allemagne/REUTERS
par Blandine Henault
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse jeudi à l’ouverture sur fond de craintes persistantes autour des banques et de la conjoncture économique aux Etats-Unis.
D’après les premières indications disponibles, le parisien pourrait perdre 0,27% à l’ouverture. Les contrats à terme sur les indices signalent un repli de 0,17% pour le à Francfort, de 0,27% pour le à Londres et de 0,26% pour l’.
La situation autour de la banque régionale américaine First Republic Bank continue d’inquiéter après une information selon laquelle le gouvernement américain n’est pas disposé à chapeauter le sauvetage de la banque régionale, qui a rapporté un net déclin des dépôts de ses clients.
Parallèlement, les résultats mitigés des entreprises alimentent les craintes d’un ralentissement de l’économie, notamment aux Etats-Unis, avant les rendez-vous de politique monétaire de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine.
Dans ce contexte, les investisseurs suivront avec attention la publication, à 12h30 GMT, de la première estimation du PIB américain pour le premier trimestre. Les économistes interrogés par Reuters tablent sur une croissance de 2% en rythme annualisé après +2,6% le trimestre précédent.
Une nouvelle pluie de résultats animera la cote en Europe, parmi lesquels Michelin (EPA:), Sanofi (EPA:), Pernod-Ricard (EPA:), Unilever (LON:) et Barclays (LON:).
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mercredi, seul le Nasdaq ayant terminé en hausse dans le sillage des gains de Microsoft (NASDAQ:) au lendemain de la publication de ses résultats, alors que les inquiétudes sur un ralentissement de l’économie américaine et sur le secteur bancaire ont pesé durant la séance.
L’indice a cédé 0,68%, à 33.301,87 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 0,38%, à 4.055,99 points. Le a avancé de son côté de 0,47% à 11.854,35 points.
Le secteur américain de la « tech » devrait encore se distinguer aujourd’hui alors que Meta, maison-mère de Facebook (NASDAQ:), s’envolait de 12% dans les transactions après-Bourse après la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu.
Intel (NASDAQ:) et Amazon (NASDAQ:) publieront leurs résultats ce jeudi.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo est quasiment stable à l’approche de la clôture, freinée par la chute de Nomura après que la banque a fait état d’une forte baisse de son bénéfice net trimestriel et du fabricant de puces Advantest après des résultats trimestriels sous les attentes.
En Chine continentale et à Hong-Kong, les indices sont freinés par les tensions géopolitiques sino-américaines après les propos de la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, selon laquelle les entreprises chinoises d’informatique dématérialisée (« cloud »), telles que Huawei Cloud et Alibaba (NYSE:) Cloud, pourraient constituer une menace pour la sécurité des États-Unis.
Elle a indiqué qu’elle allait examiner une demande visant à les ajouter à une liste de contrôle des exportations.
TAUX/CHANGES
Les mouvements sont limités sur le marché obligataire : le rendement des Treasuries à dix ans gagne deux points de base, à 3,45%.
Côté devises, l’euro reste proche d’un plus haut d’un an touché la veille face au dollar – à 1,1095 – porté par la perception d’une plus grande résilience de l’économie en zone euro par rapport aux Etats-Unis après le relèvement par l’Allemagne de ses prévisions de croissance.
La devise unique se négocie à 1,1054 dollar (+0,11%).
PÉTROLE
Les cours du brut repartent de l’avant après avoir chuté de près de 4% la veille sur fond de craintes pour l’économie américaine.
Le baril de de la mer du Nord gagne 0,3% à 77,90 dollars et celui du brut léger américaine () prend 0,13% à 74,41 dollars.
(édité par Kate Entringer)