Deux ans après l’explosion de Beyrouth, le patriarche chrétien met en cause le gouvernement
04.08.2022 14:43
Le plus haut dignitaire religieux chrétien du Liban, Bechara Boutros al-Rai (photo), a dénoncé jeudi le gouvernement de son pays pour ne pas avoir traduit en justice les responsables de l’explosion du port de Beyrouth, demandant des comptes à l’occasi
(Reuters) – Le plus haut dignitaire religieux chrétien du Liban a dénoncé jeudi le gouvernement de son pays pour ne pas avoir traduit en justice les responsables de l’explosion du port de Beyrouth, demandant des comptes à l’occasion du deuxième anniversaire de la déflagration.
Lors d’une messe en mémoire des victimes, Bechara Boutros al-Rai a déclaré que « Dieu condamne les responsables » qui entravent les enquêtes que le gouvernement « n’a pas le droit » de bloquer.
L’explosion, qui a tué au moins 220 personnes et est l’une des plus grandes catastrophes non nucléaires de l’histoire, a été provoquée par des stocks massifs de nitrate d’ammonium conservés sur le site depuis 2013.
Deux ans plus tard, aucun haut responsable n’a été mis en cause.
Une enquête nationale sur les causes exactes de l’explosion – et sur les responsabilités ou les négligences liées à la présence de nitrate d’ammonium – est au point mort depuis plus de six mois.
Il n’y a toujours pas de bilan officiel sur le nombre de victimes. Deux sources de sécurité ont déclaré à Reuters qu’elles comptaient au moins 220 morts, et qu’au moins 20 autres personnes étaient portées disparues, pour la plupart des ressortissants syriens.
(Reportage Maya Gebeily, version française Augustin Turpin, édité par Jean-Michel Bélot)