Deutsche Bank: Les perspectives liées au conflit en Ukraine font chuter le titre
27.04.2022 14:18
Deutsche Bank a fait état mercredi d’un bénéfice en hausse de 17% au premier trimestre, supérieur aux attentes, grâce à la progression des revenus de sa banque d’investissement. /Photo d’archives/REUTERS/Kai Pfaffenbach
par Tom Sims et Frank Siebelt
FRANKFURT (Reuters) – Deutsche Bank (ETR:DBKGn) a fait état mercredi d’un bénéfice en hausse de 17% au premier trimestre, supérieur aux attentes, grâce à la progression des revenus de sa banque d’investissement.
Le titre a cependant chuté de 5% en début de séance à la Bourse de Francfort après que le groupe a mis en garde contre les conséquences que pourrait avoir le conflit en Ukraine sur ses bénéfices.
Cette année est cruciale pour la première banque allemande et le président du directoire Christian Sewing, qui tente d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre d’une coûteuse refonte entamée en 2019.
Le bénéfice net, part du groupe, au premier trimestre s’est établi à 1,06 milliard d’euros, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur environ 950 millions d’euros.
Il s’agit d’un septième trimestre consécutif de bénéfices pour Deutsche Bank et de son revenu trimestriel le plus élevé depuis 2014.
La banque a cependant annoncé que les provisions pour pertes de crédit devraient augmenter « considérablement » cette année en raison de la guerre et du ralentissement de la croissance.
Le directeur financier James von Moltke a déclaré aux journalistes que la course aux talents pourrait également exercer une pression sur les coûts.
Les investisseurs se demandent si la banque atteindra son principal objectif – un rendement des capitaux propres tangibles de 8% – cette année, mais Deutsche Bank a déclaré être bien positionnée pour atteindre cet objectif.
Le groupe a perdu plus de 9 milliards d’euros au cours de la dernière décennie, et elle reste sous la surveillance étroite des régulateurs, étant l’une des banques les plus importantes au monde pour le système financier.
(Reportage Tom Sims et Frank Siebelt, avec la contribution d’Alexander Kloss; version française Kate Entringer, édité par Jean-Michel Bélot)