Dette mondiale au plus haut depuis 1820 et risque de staflation inquiètent le FEM Par Investing.com
29.04.2024 10:12
Investing.com – L’économie mondiale va mal, et c’est en grande partie à cause de la dette, selon Borge Brende, président du Forum économique mondial, qui craint une décennie de faible croissance si les mesures adéquates ne sont pas prises.
S’exprimant dimanche lors de la « Réunion spéciale sur la collaboration mondiale, la croissance et l’énergie pour le développement » organisée par le FEM il a averti que les taux d’endettement mondiaux étaient proches de niveaux jamais atteints depuis les années 1820 et qu’il existait un risque de « stagflation » pour les économies avancées.
« La croissance mondiale [estimée] cette année est d’environ 3,2 [%]. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ce à quoi nous étions habitués – la croissance tendancielle a été de 4 % pendant des décennies », a-t-il déclaré au micro de CNBC, ajoutant qu’il y avait un risque de ralentissement comme celui observé dans les années 1970 dans certaines grandes économies.
« Nous ne pouvons pas entrer dans une guerre commerciale, nous devons toujours commercer les uns avec les autres », a-t-il expliqué lorsqu’on lui a demandé comment éviter une période de faible croissance.
« Le commerce va changer, de même que les chaînes de valeur mondiales – il y aura davantage de délocalisations proches et de délocalisations entre amis – mais nous ne devons pas perdre le bébé avec l’eau du bain […]. Ensuite, nous devons nous pencher sur la situation de la dette mondiale. Nous n’avons pas vu un tel niveau d’endettement depuis les guerres napoléoniennes, nous approchons les 100 % du PIB mondial en dette », a-t-il déclaré.
Publicité tierce. Il ne s’agit pas d’une offre ou recommandation d’Investing.com. Lisez l’avertissement ici ou
supprimez les pubs
.
Selon lui, il est urgent que les gouvernements réfléchissent à la manière de réduire cette dette et qu’ils prennent les mesures fiscales adéquates sans se mettre dans une situation qui déclencherait une récession. Il a également évoqué les pressions inflationnistes persistantes et le fait que l’intelligence artificielle générative pourrait être une opportunité pour les pays en développement.
Il a par ailleurs déclaré que le plus grand risque pour l’économie mondiale était désormais « la récession géopolitique à laquelle nous sommes confrontés », soulignant les récentes tensions entre l’Iran et Israël.
« Si Israël et l’Iran avaient intensifié ce conflit, le prix du pétrole aurait pu atteindre 150 dollars du jour au lendemain, et cela aurait bien sûr été très dommageable pour l’économie mondiale », a-t-il déclaré.