Déception des valeurs Tech, résultats de Meta, banques européennes – Ce qui fait bouger les marchés ce mercredi
26.10.2022 18:40
© Reuters
Par Geoffrey Smith
Investing.com — Les prévisions décevantes de Microsoft et de Texas Instrument et un rare échec de Alphabet jettent une ombre, notamment sur Meta Platforms, qui publie ses résultats après la clôture. Les banques européennes s’en sortent mieux, à tel point qu’elles risquent de se voir imposer des taxes exceptionnelles, les gouvernements s’efforçant de trouver des fonds dans un contexte de ralentissement économique. Le Royaume-Uni va prendre quelques semaines de plus pour trouver des moyens de combler les lacunes de son budget. Voici ce qu’il faut savoir sur les marchés financiers ce mercredi 26 octobre.
1. Les rapports de Alphabet et Microsoft sont décevants
Les rapports décevants des géants de la technologie Microsoft et Alphabet (NASDAQ:), publiés mardi en fin de journée, ont quelque peu entamé la reprise des actions.
Microsoft (NASDAQ:) a mais a averti d’un net ralentissement de la croissance de son activité d’hébergement en cloud Azure, tandis qu’Alphabet a largement manqué , faisant état d’une croissance des ventes de seulement 6 % – soit moins de – plutôt que les 9 % attendus par les analystes. YouTube en particulier a déçu, avec des revenus en baisse de 2 % sur l’année, tandis que la marque principale de recherche Google n’a généré qu’une augmentation de 4,2 %.
Ces chiffres renforcent la morosité créée par les entreprises numériques financièrement plus faibles qui dépendent également de la publicité, comme Snap (NYSE:), et braquent les projecteurs sur le propriétaire de Facebook, Meta Platforms (NASDAQ:), lorsqu’il publiera son rapport ce soir.
2. Les banques européennes profitent de la résurrection des taux
Les banques européennes ont continué d’enregistrer une large hausse de leurs bénéfices, reflétant la décision tardive de la Banque centrale européenne de relever les taux d’intérêt pendant l’été.
La Deutsche Bank (ETR:) a affiché son meilleur depuis plus de dix ans, profitant également de la volatilité des marchés obligataires. La société italienne Unicredit (BIT:) a également affiché de , tandis que Santander (BME:) a augmenté son net de 11 % sur l’année.
Ces trois séries de chiffres – comme ceux de (LON:) mardi – dépassent les prévisions et augmentent la probabilité que les gouvernements prélèvent des taxes exceptionnelles pour combler les trous dans leurs budgets créés par la crise énergétique et le ralentissement économique qui l’accompagne. Barclays (LON:) a cependant déçu, la volatilité des marchés ayant affecté sa banque d’investissement centrée sur les Etats-Unis.
3. Les actions américaines vers une ouverture en baisse ; Musk est proche de finaliser l’accord
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir en baisse à la suite des rapports de Microsoft et d’Alphabet, preuve que le ralentissement atteint même les mégacapitalisations que l’on a longtemps cru à l’abri des problèmes du reste du marché.
Texas Instruments (NASDAQ:) a ajouté à la morosité mardi soir en déclarant que la faiblesse de la demande s’étendait du segment de l’électronique grand public à celui de l’industrie. De son côté, Chipotle (NYSE:) a prévenu qu’il perdait du trafic, les clients les plus pauvres n’ayant plus d’argent.
Vers 13h25, les étaient en baisse de 41 points, soit 0,1%, tandis que les étaient en baisse de 0,7%, et les en baisse de 1,6%.
Les premiers résultats sont marqués par les géants de l’aérospatiale et de la défense Boeing (NYSE: et General Dynamics (NYSE:), ainsi que par Thermo Fisher (NYSE:), ADP (NASDAQ:), Bristol-Myers Squibb (NYSE:), Kraft Heinz (NASDAQ:), et Norfolk Southern (NYSE:). Ford (NYSE:) publiera ses résultats en même temps que Meta après la cloche. Au cours de la nuit, il y a eu des alertes sur les faiblesses à venir du géant de la brasserie Heineken (AS:) et de Mercedes (ETR:), tandis que le plus grand acheteur de gaz d’Europe BASF (ETR:) a maintenu ses prévisions.
4. Le Royaume-Uni a besoin de plus de temps pour combler son déficit budgétaire
Rishi Sunak n’est pas pressé d’ajouter au drame de Gilt. Le nouveau Premier ministre britannique a reporté d’un peu plus de deux semaines l’annonce de ses plans budgétaires, au 17 novembre, se donnant ainsi plus de temps pour combler un déficit de financement qui devrait se situer entre 30 et 40 milliards de livres par an.
Sunak, qui a déjà prouvé sa volonté d’équilibrer les comptes en augmentant les impôts, va maintenant probablement devoir trouver des réductions de dépenses, au moins en termes corrigés de l’inflation, pour atteindre l’objectif d’un budget qui montrera une baisse de la dette en pourcentage du PIB à moyen terme.
Les gilts, qui ont fortement progressé depuis que la perspective de voir Sunak remplacer la malheureuse Liz Truss est devenue probable, ont cédé à des prises de bénéfices, le rendement des augmentant de 7 points de base à 3,70%. La a augmenté de 0,8 % par rapport au dollar, à 1,1564 dollar, son plus haut niveau depuis la mi-septembre.
5. Le pétrole dérive après l’augmentation des stocks API ; les données américaines sont attendues
Les prix du pétrole brut ont dérivé après que les faibles données économiques de mardi aux États-Unis aient été corroborées par une augmentation considérable de 4,5 millions de barils des stocks de pétrole brut, selon l’API (American Petroleum Institute). Les sont attendues à 16h30 comme d’habitude, et devraient montrer une augmentation de seulement 1 million de barils.
Les données économiques de mercredi ne devraient pas améliorer l’appétit pour le risque, les devant continuer à baisser et les devant confirmer un schéma de ralentissement de la demande finale.
Vers 13h40, les contrats à terme sur le étaient en hausse de 0,5% à 85,70 dollars le baril, tandis que le était en hausse de 0,2% à 91,88 dollars le baril.