De Guindos (BCE) alerte du risque d’un dérapage fiscal en France face aux élections Par Investing.com
03.07.2024 08:29
Investing.com – Alors que les investisseurs attendent avec anxiété le second tour des élections législatives dimanche prochain, le vice-président de la BCE Luis de Guindos a prévenu lundi que les marchés français seront « contrariés » si le nouveau gouvernement du pays n’adhère pas aux nouvelles règles fiscales de la Banque centrale européenne.
M. de Guindos a déclaré à Annette Weisbach de CNBC que les mouvements du marché obligataire français du mois dernier n’avaient pas été une source d’inquiétude qui nécessiterait une intervention de la BCE.
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« Ce que nous avons vu jusqu’à présent, c’est que l’évolution des marchés [français] a été assez ordonnée », a-t-il déclaré, ajoutant que la BCE a « constaté un léger élargissement des écarts, mais (que) la situation a été maîtrisée à cet égard”.
Rappelons que le parti d’extrême droite, le Rassemblement national, est arrivé en tête du premier tour le week-end, mais les analystes politiques estiment que l’issue la plus probable après le second tour sera un Parlement sans majorité.
En effet, de nombreux candidats de droite et de gauche arrivés en troisième position au 1er tour se sont retirés de la course hier soir, dans le cadre d’un front Républicain destiné à faire barrage au RN.
Ce résultat, bien qu’il ne permettrait de passer aucune loi significative, est considéré comme le moins mauvais par de nombreux investisseurs, qui s’inquiètent des propositions d’impôts et de dépenses de l’extrême droite et de l’extrême gauche s’ils obtiennent une majorité.
« Je pense qu’il ne s’agit pas de politique monétaire, mais de politique budgétaire », a déclaré à ce propos De Guindos à CNBC.
« La raison pour laquelle, vous savez, les marchés seraient contrariés (…) pour n’importe quel gouvernement, et pas seulement pour la France, est que la politique fiscale ne s’adapte pas au nouveau cadre fiscal [de la BCE] », a-t-il poursuivi.
« Je pense donc que le facteur clé sera de respecter pleinement le cadre budgétaire convenu au début de l’année”.
Rappelons pour terminer que ce cadre, décidé en mars, exige des États membres de l’UE dont le ratio de la dette publique est supérieur à 60 % du PIB ou dont le déficit est supérieur à 3 % du PIB qu’ils soumettent un plan budgétaire quadriennal à la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE.