Crise Bancaire : S&P dégrade encore First Republic malgré une injection de $30 Mds
20.03.2023 07:01
Investing.com – La First Republic Bank (NYSE:), l’une des banques régionales US actuellement en difficulté, a vu ses notes de crédit dégradées de 3 crans par S&P Global, passant de « BB-plus » à « B-plus », avec une perspective négative.
S&P a en effet estimé que l’injection récente de 30 milliards de dollars de dépôts par 11 grandes banques ne résoudra peut-être pas ses problèmes de liquidités.
L’agence a déclaré que First Republic avait probablement été confrontée à une « forte tension sur les liquidités avec des sorties substantielles » la semaine dernière, reflétant son besoin de dépôts supplémentaires, ainsi que l’augmentation de ses emprunts auprès de la Réserve fédérale et la suspension du dividende de ses actions ordinaires.
L’agence a ajouté que bien que l’injection de dépôts devrait atténuer les pressions sur les liquidités à court terme, elle « ne résoudra peut-être pas les défis substantiels en matière d’activité, de liquidité, de financement et de rentabilité auxquels nous pensons que la banque est probablement confrontée aujourd’hui ».
Soulignons que cette dégradation de la note par S&P dimanche était le deuxième en quatre jours pour First Republic, qui avait auparavant une note de crédit « A-moins ».
Une autre agence de notation, Moody’s Investors Service, a aussi rétrogradé First Republic au rang de « junk » vendredi.
Dans un communiqué publié à la suite de l’abaissement de la note de S&P, First Republic a déclaré que les nouveaux dépôts et les liquidités disponibles la mettaient « en bonne position pour gérer l’activité de dépôt à court terme ». Ce soutien reflète la confiance en First Republic et en sa capacité à continuer à fournir un service exceptionnel et inébranlable à ses clients et à ses communautés ».
Rappelons pour terminer que les actions de First Republic ont plongé de 32,8 % vendredi malgré l’aide apportée par ses pairs, portant ses pertes à 80% depuis le début de la vague de panique liée aux banques, ce qui laisse craindre que les difficultés ne s’aggravent.