Berger (CFDT) contre une mesure sur les retraites dans le PLFSS
18.09.2022 15:19
© Reuters. Photo d’archives du secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, à Paris lors d’une grève appelée par les syndicats contre les suppressions d’emplois. /Photo prise le 8 juillet 2020/REUTERS/Ben
PARIS (Reuters) – Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a posé ses conditions dimanche en vue d’une réforme des retraites en France, en disant notamment son « opposition frontale » à l’inclusion d’une mesure dans le prochain Projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS).
Interrogé cette semaine sur France 2 sur ce dossier éruptif, le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, n’a exclu « aucune hypothèse », y compris celle d’une mesure d’âge via un amendement dans le PLFSS 2023 appelé à être débattu au Parlement cet automne.
« Si le gouvernement décide de passer par le PLFSS pour réformer les retraites, ce qui ne serait pas une réforme mais un ajustement budgétaire, la CFDT sera vent debout et en opposition », a dit Laurent Berger à l’émission « Questions politiques » France Inter-Franceinfo-Le Monde.
Le leader syndical a mis dans la balance la participation de la CFDT au Conseil national de la refondation (CNR), instance de délibération récemment mise en place par Emmanuel Macron.
« S’il y a un amendement au PLFSS sur les retraites, la CFDT de facto elle sort du CNR et des discussions », a-t-il prévenu. « Oui nous sortirons, parce qu’il y aura déloyauté. »
Laurent Berger s’est toutefois dit ouvert à la discussion dans un souci de « justice sociale », évoquant notamment les questions de pénibilité et d’emploi des seniors.
« Qu’on ne me fasse pas passer pour quelqu’un qui ne voudrait pas réformer le système des retraites », qui est « injuste à bien des égards », a-t-il dit, désignant Elisabeth Borne comme son interlocutrice privilégiée sur ce dossier.
« La Première ministre c’est elle qui gouverne, c’est pas le président de la République », a-t-il souligné, alors qu’Emmanuel Macron souhaite une réforme des retraites applicable dès l’été 2023.
Voir aussi : François Bayrou contre un « passage en force » sur les retraites
(Reportage Elizabeth Pineau)