Avancées dans les discussions de paix Arménie-Azerbaïdjan, dit Washington
05.05.2023 11:24
© Reuters. Photo d’archives du secrétaire d’État américain Antony Blinken prononcant le discours de clôture au Sommet des villes des Amériques à Denver, au Colorado, aux États-Unis. /Photo prise le 28 avril 2023/REUTERS/Kevin Mohatt
WASHINGTON (Reuters) – L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont réalisé des « progrès tangibles » vers un accord de paix lors de discussions organisées cette semaine à Washington, a déclaré jeudi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, ajoutant qu’une issue diplomatique était selon lui à portée de main.
Les tensions entre les deux pays, qui se sont livré deux guerres en une trentaine d’années pour le Haut-Karabakh, ont repris de l’ampleur avec l’installation par Bakou d’un point de contrôle dans le corridor de Lachine, seule route reliant l’Arménie à l’enclave.
S’exprimant en clôture des discussions organisées avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais, Antony Blinken a indiqué que les deux camps ont évoqué « des questions très compliquées au cours des derniers jours, et ils ont réalisé des progrès tangibles sur un accord de paix durable ».
Les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères ont noté des progrès mais souligné que des divergences demeuraient sur des questions clé.
Depuis Prague, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a cité plusieurs raisons expliquant selon lui que l’Azerbaïdjan était à blâmer pour l’absence d’un accord de paix durable, ont rapporté des agences de presse russes.
Bakou a rejeté ces accusations, décrites comme « absurdes », et demandé à Erevan de cesser d’interférer dans les affaires internes de l’Azerbaïdjan et de mettre fin à sa « politique agressive » contre le pays.
Plusieurs cycles de discussions entre Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Alyev n’ont permis aucune avancée sur des questions telles que la délimitation des frontières et le retour des prisonniers.
Se disant favorable à tout effort destiné à résoudre le conflit entre les deux pays, la Russie a déclaré toutefois jeudi qu’une éventuelle solution à long-terme devait s’inscrire dans le cadre de l’accord de paix conclu en 2020 sous la médiation de Moscou.
(Reportage Humeyra Pamuk, Daphne Psaledakis et Ron Popeski; version française Jean Terzian)