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Argentine: Un procureur requiert 12 ans de prison contre la vice-présidente

23.08.2022 08:52

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Un procureur fédéral argentin a requis lundi une peine de 12 ans de prison contre Cristina Fernandez de Kirchner, ancienne présidente et actuelle vice-présidente du pays, pour des accusations de corruption liées à des travaux publics. /Photo d’archi

BUENOS AIRES (Reuters) – Un procureur fédéral argentin a requis lundi une peine de 12 ans de prison contre Cristina Fernandez de Kirchner, ancienne présidente et actuelle vice-présidente du pays, pour des accusations de corruption liées à des travaux publics.

Le procureur Diego Luciani a accusé Cristina Fernandez de Kirchner, voix toujours influente de l’aile gauche du parti péroniste au pouvoir, d’avoir fraudé l’État et d’avoir participé à un stratagème visant à détourner des fonds publics au cours de ses deux mandats à la présidence, entre 2007 et 2015.

D’après la presse locale, il faudra attendre plusieurs mois pour connaître le verdict, et le processus pourrait s’étendre sur plusieurs années si Cristina Fernandez de Kirchner venait à interjeter appel auprès de juridictions de rangs supérieurs.

« Il s’agit probablement de la plus grande manoeuvre de corruption jamais connue dans le pays », a déclaré Diego Luciani.

Via Twitter (NYSE:TWTR), Cristina Fernandez de Kirchner, qui a témoigné devant la justice en 2019, a déclaré qu’elle faisait face à un « peloton d’exécution médiatique-judiciaire » et « pas à une cour constitutionnelle ».

L’ancienne cheffe de l’Etat a ajouté qu’elle n’avait pas eu l’occasion de témoigner sur de nouveaux éléments de l’affaire et qu’elle présenterait mardi sa défense sur les réseaux sociaux.

S’exprimant lui aussi sur Twitter, le président Alberto Fernandez a condamné la décision, la décrivant comme un cas de persécution judiciaire. « Aucun des agissements attribués à l’ancienne présidente n’a été prouvé », a-t-il dit dans un communiqué.

Diego Luciani a requis aussi une exclusion à vie de Cristina Fernandez de Kirchner de la fonction publique.

L’enquête vise à établir si l’actuelle vice-présidente et d’autres responsables de son administration ont favorisé les entreprises appartenant à l’homme d’affaires Lazaro Baez dans des appels d’offres pour des dizaines de travaux publics en Patagonie.

De nombreux experts soupçonnent que les capitaux présumés détournés seraient revenus entre les mains de la famille Kirchner via les entreprises que celle-ci possède.

(Reportage Nicolás Misculin; version française Jean Terzian)

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