Ami ou ennemi? Emmanuel Macron réplique à Liz Truss
26.08.2022 13:59
« Si on n’est pas capables entre Français et Britanniques de dire si on est amis ou ennemis, (…) on va vers de sérieux problèmes », a déclaré vendredi Emmanuel Macron, en réplique à des propos peu diplomatiques de Liz Truss à son endroit. /Photo d
ALGER (Reuters) – « Si on n’est pas capables entre Français et Britanniques de dire si on est amis ou ennemis, (…) on va vers de sérieux problèmes », a déclaré vendredi Emmanuel Macron, en réplique à des propos peu diplomatiques de Liz Truss à son endroit.
Favorite pour le poste de Premier ministre du Royaume-Uni, la ministre britannique des Affaires étrangères a semé le trouble jeudi soir lors d’une réunion électorale du Parti conservateur à Norwich, dans l’est de l’Angleterre, en refusant de répondre à la question « Macron, ami ou ennemi? », posée par une journaliste qui animait la soirée.
Son rival Rishi Sunak avait lui répondu « Ami », sans hésitation.
« Le jury est toujours en train de délibérer », a lancé pour sa part Liz Truss, ajoutant que si elle succédait à Boris Johnson début septembre, elle jugerait le président français « sur ses actes et pas sur ses mots », sans évoquer plus avant les sujets de contentieux avec Paris.
Interrogé à ce sujet en marge d’une visite officielle en Algérie, Emmanuel Macron a été sans détour, évoquant en creux « l’Entente cordiale » historique entre les deux pays.
« Si on n’est pas capables entre Français et Britanniques de dire si on est amis ou ennemis, le terme n’est pas neutre, on va vers de sérieux problèmes », a-t-il répliqué.
« C’est jamais bon de trop perdre ses repères dans la vie. (…) Quelle que soit la personne qui est considérée, le leadership à venir en Grande-Bretagne, je ne m’interroge pas une seule seconde : le Royaume-Uni est ami de la France », a-t-il souligné.
« Donc, oui, à coup sûr je le dis : le peuple britannique, la nation qu’est le Royaume-Uni est une nation amie, forte et alliée, quels que soient ses dirigeants et parfois malgré et au-delà de ses dirigeants ou des petites erreurs qu’ils peuvent faire dans des propos d’estrade », a ajouté Emmanuel Macron.
(Rédigé par Sophie Louet et Bertrand Boucey)