Abandon de MidCat, Lisbonne, Madrid, Paris s’accordent sur un « corridor des énergies vertes »
20.10.2022 15:58
© Reuters. Photo d’archive d’une vue de Barcelone, en Espagne. /Photo prise le 16 aout 2015/REUTERS/Albert Gea
BRUXELLES (Reuters) – L’Espagne, la France et le Portugal ont acté jeudi l’abandon du projet de gazoduc transpyrénéen MidCat pour lui substituer un « corridor des énergies » vertes, a déclaré Emmanuel Macron.
Le président français, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et le Premier ministre portugais Antonio Costas s’étaient réunis jeudi matin en marge du Conseil européen à Bruxelles pour évoquer le sujet.
Madrid et Lisbonne, avec l’appui de Berlin, s’efforçaient depuis des semaines de lever les réserves de Paris sur MidCat en vue de la relance d’interconnexions énergétiques face à la crise en Europe liée au conflit en Ukraine.
Lancé en 2013, le projet MidCat (Midi-Catalogne), qui devait relier une ville au nord de Barcelone à Barbaira, dans l’Aude, avait été suspendu en 2019, jugé trop coûteux et dommageable pour l’environnement.
A son arrivé au sommet européen, Emmanuel Macron a annoncé « l’abandon du projet historique MidCat qui était un projet gazier à travers les Pyrénées pour favoriser un projet, que nous allons travailler dans les prochaines semaines de manière très intense à trois, visant à désenclaver la péninsule ibérique ».
Le chef de l’Etat français a évoqué un « corridor des énergies vertes entre Portugal-Espagne et France, et à travers la France le reste de l’Europe ».
« L’objectif est de travailler à l’intensification de nos interconnexions électriques et la densification de ces dernières et de travailler à une interconnexion hydrogène et énergies renouvelables entre Barcelone et Marseille, laquelle pourrait être aussi doublée par des interconnexions électriques », a-t-il précisé aux journalistes.
« Nous l’avons acté ce matin, nous le travaillerons dans les prochaines semaines et je serai en décembre en Espagne pour finaliser ce projet qui a vocation à bénéficier de financements européens », a-t-il ajouté.
(Rédigé par Sophie Louet, édité par Nicolas Delame)