3 Scénarios pour la hausse des taux de la BCE ces prochains mois, selon ING
22.04.2022 07:10
Investing.com – En ce qui concerne les banques centrales, l’attention du marché est surtout tournée vers la Fed, qui a déjà commencé le processus de remontée de son taux directeur. Mais la BCE va inévitablement suivre le même chemin, avec un temps de retard, et elle aussi normaliser sa politique monétaire afin de lutter contre la hausse de l’inflation.
Dans une récente note de recherche, les analystes de la banque ING (AS:INGA) ont abordé le sujet, définissant 3 scénarios possibles pour la politique de la BCE au cours des prochains mois.
Scénario de base
« La BCE met fin aux achats nets d’actifs au deuxième trimestre 2022 et commence à relever les taux d’intérêt de 25 points de base en septembre, puis de 25 points de base supplémentaires en décembre.
Un nouveau programme d’achat d’actifs sera annoncé pour faire face à tout élargissement injustifié des spreads entre les pays de la zone euro. »
Scénario hawkish (normalisation plus précoce et plus agressive)
« L’inflation reste plus élevée plus longtemps et les anticipations d’inflation à long terme effraient tellement la BCE qu’elle met fin aux achats nets d’actifs en juin et augmente les taux d’intérêt de 25 points de base en juillet, puis de 25 points de base supplémentaires en septembre.
Alternativement, et étant donné que la BCE préfère lier ses décisions importantes aux nouvelles prévisions économiques, la banque centrale pourrait commencer à relever ses taux avec un mouvement de 50 points de base en septembre. »
Scénario dovish (normalisation moins rapide sur fond de craintes pour la croissance)
« Les perspectives économiques continuent de se dégrader, les prévisions d’inflation de base commencent à baisser et la croissance des salaires déçoit en raison de la hausse du chômage. La BCE s’en tient toujours à la normalisation, augmente ses taux de 25 points de base en septembre et en décembre, mais ne procède à aucune autre hausse de taux. Au contraire, le ralentissement de la croissance du crédit et la fuite des capitaux hors de la zone euro obligent la BCE à relancer les achats nets d’actifs, combinés à de nouvelles opérations de refinancement à plus long terme ciblées. »