Risque de « chaos énergétique », face à une demande de pétrole sous-estimée (OPEP)
19.09.2023 06:54
© Reuters.
Investing.com – Les dernières projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) indiquent que la demande de , de gaz et de charbon atteindra son maximum avant 2030.
« C’est la première fois qu’un pic de la demande est visible pour chaque combustible au cours de cette décennie – plus tôt que ce que de nombreuses personnes avaient prévu », a écrit Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, dans une tribune publiée il y a quelques jours dans le Financial Times.
Or, ces prévisions ont été accueillies froidement par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a jugé « extrêmement risqué et peu pratique de rejeter les combustibles fossiles ou de suggérer qu’ils sont au début de leur fin ».
« Au cours des décennies passées, on a souvent parlé de pic de l’offre et, au cours des décennies plus récentes, de pic de la demande, mais il est évident que ni l’un ni l’autre ne s’est concrétisé » a déclaré l’organisation, ajoutant que « la différence aujourd’hui, et ce qui rend ces prédictions si dangereuses, c’est qu’elles sont souvent accompagnées d’appels à cesser d’investir dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers ».
Notons par ailleurs que selon le secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais, les affirmations de l’AIE pourraient avoir d’importantes répercussions au niveau mondial.
« De tels récits ne font que préparer le système énergétique mondial à un échec spectaculaire. Cela conduirait à un chaos énergétique d’une ampleur potentiellement sans précédent, avec des conséquences désastreuses pour les économies et des milliards de personnes à travers le monde », a déclaré M. al-Ghais seln Yahoo Finance.
L’OPEP a affirmé que le raisonnement de l’AIE sur les combustibles fossiles était « idéologiquement motivé » et non fondé sur des faits, faisant sans doute ici référence à la transition énergétique.
Elle a également fait remarquer que les combustibles fossiles représentaient encore plus de 80 % du bouquet énergétique mondial et qu’ils assuraient une sécurité énergétique « vitale » pour le monde.