Le pape n’avait pas l’intention de glorifier l’impérialisme russe-Vatican
29.08.2023 14:30
© Reuters. Le pape François dirige la prière de l’Angélus depuis sa fenêtre au Vatican. /Photo prise le 27 août 2023/REUTERS/Vatican Media
(Bien lire Cité du Vatican dans la dateline)
CITÉ DU VATICAN (Reuters) – Le pape François n’avait pas l’intention de glorifier l’impérialisme russe lorsqu’il a fait l’éloge des tsars qui ont étendu l’empire russe, a déclaré le Vatican mardi, après des critiques de l’Ukraine.
Lors d’un discours à Saint-Pétersbourg devant des jeunes catholiques, le pape a encouragé les jeunes Russes à se rappeler de leur histoire et d’être les héritiers d’anciens tsars, tels que Pierre Ier et Catherine II.
Ces figures historiques ont étendu l’empire russe aux XVIIe et XVIIIe siècles, incluant une partie de l’Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a invoqué cette période pour justifier l’annexion de l’Ukraine.
« Le pape souhaitait encourager les jeunes à préserver et à promouvoir tout ce qui est positif dans le patrimoine culturel et spirituel russe, certainement pas à exalter la logique impérialiste et les personnalités gouvernementales, (qu’il a) mentionnées pour indiquer certaines périodes historiques », a déclaré le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, dans un communiqué.
Kyiv a critiqué les remarques du pape, les qualifiant de « profondément regrettables », tandis que le Kremlin les a jugées « très gratifiantes », saluant l’intérêt du pape pour l’histoire russe.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a salué le pape pour sa connaissance de l’histoire russe et a noté que les racines du peuple russe étaient profondes et que l’héritage russe était bien plus ancien que les deux personnalités mentionnées.
Lors de son discours, le pape François a souhaité que les jeunes Russes deviennent des « artisans de paix » malgré les tensions actuelles. Il les a encouragés à semer des « graines de réconciliation » qui « fleuriront lors d’un prochain printemps. »
(Reportage de Philip Pullella et Alvise Armellini, avec la contribution de Guy Faulconbridge; version française Dina Kartit, édité par Kate Entringer)