L’artiste colombien Fernando Botero, peintre ludique de sujets sérieux, est décédé à 91 ans
15.09.2023 16:56
© Reuters. L’artiste colombien Fernando Botero lors de son exposition à Medellin. /Photo prise le 2 février 2015/REUTERS/Fredy Builes
par Julia Symmes Cobb
BOGOTA (Reuters) – L’artiste colombien Fernando Botero, l’un des plus riches artistes du monde, célèbre pour les rondeurs comiques de ses créations, ses sujets volumineux et leurs proportions exagérées, est décédé à l’âge de 91 ans.
« Le peintre de nos traditions et de nos défauts, le peintre de nos vertus. Le peintre de notre violence et de la paix », a déclaré le président colombien Gustavo Petro sur X, l’ancien réseau social Twitter (NYSE:).
Sa série de peintures sur le scandale de la prison d’Abou Ghraib, basées sur des témoignages de victimes et des photos prises sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers irakiens par des soldats américains, ont suscité de vifs débats dans le monde de l’art. Il s’est également penché sue le conflit civil qui habite la Colombie ou encore à des caricatures politiques.
Au cours de sa carrière, Botero a cherché à rendre son travail accessible, en faisant don de plus de 200 oeuvres, évaluées à plus de deux millions de dollars chacune, pour créer le musée Botero à Bogota.
À 80 ans, il peignait au moins huit heures par jour. « Je veux mourir en peinture », a-t-il déclaré au journal colombien El Tiempo l’année de ses 80 ans.
(Reportage Julia Symmes Cobb; version française Mariana Abreu)