La saison des trimestriels débute
12.04.2022 15:12
Publié à l’origine sur la Bourse au quotidien.fr
Les publications des résultats trimestriels approchent pour les grosses capitalisations, et elles sont très attendues par les investisseurs. Quels sont les secteurs qui sortiront en tête ? Voici les premières estimations de Mathieu Lebrun.
Cette semaine, le bal des publications des trimestriels va débuter pour les Big Caps : demain pour les bancaires US à suivre comme JP Morgan, jeudi pour Goldman Sachs (NYSE:GS), et ce soir dans l’hexagone pour LVMH (PA:LVMH).
Les arbitrages sectoriels vont être intéressants à suivre; si le compartiment financier peut profiter de la hausse des taux longs (quoi que, la hausse des taux courts comprime toujours un peu les marges), les secteurs Growth ne sont clairement pas à la fête.
Ce phénomène a continué de plomber Wall Street hier, avec le Nasdaq en tête. Cela nous a d’ailleurs permis après la semaine dernière d’enchaîner un quatrième gain rapide d’affilée sur indices, pas plus tard que ce matin dans SMS Cash Alert, (cf encadrés jaunes ci-dessous), en l’occurrence sur le S&P 500.
La saison des trimestriels débute
Au-delà de cette tendance qui plombe les géants de la tech US, le secteur du luxe se trouve en seconde ligne (étant lui aussi un segment Growth). Et quel meilleur baromètre à suivre que LVMH, le leader mondial du secteur.
Fin janvier, le géant du luxe avait publié de beaux agrégats, ce que le marché avait alors salué par un pump haussier (cf encadré bleuté + flèche verte ci-dessous).
La saison des trimestriels débute
Pour autant, bien que la hausse eût été au rendez-vous fin janvier (une bonne réaction au newsflow est souvent de bon augure), elle constituait rétroactivement une zone de top dans les semaines qui ont suivi (dit autrement, la baisse n’a cessé de suivre).
Entre temps les aléas ont bien sûr été nombreux, entre le conflit entre l’Ukraine et la Russie mais surtout la hausse des matières premières. Et si à la mi-février, le groupe avait annoncé un relèvement de prix pour contrer la hausse de ses coûts de production (pricing power), les évolutions et perspectives sont attendues.
Et donc, pour en revenir à l’aspect graphique, même si le titre avait surperformé le CAC40 dans l’intervalle (sur la période, notre indice avait nettement plus trébuché), l’enjeu va être de voir si l’absence de bon « comportement boursier » malgré les bons chiffres de fin janvier ne va pas se répéter. Eventualité qui a mes faveurs…