Kostin, de Goldman’s, estime qu’il faut conserver les actions américaines, mais s’éloigner du Mag 7 Par Investing.com
26.11.2024 10:58
Investing.com — Les investisseurs devraient continuer à investir dans les actions américaines, mais en se détournant des actions très concentrées et des indices pondérés en fonction de la capitalisation comme le , selon David Kostin, stratégiste en chef pour les actions américaines chez Goldman Sachs (NYSE:).
M. Kostin recommande plutôt une diversification vers des indices à pondération égale qui, selon lui, offrent de meilleurs rendements à long terme corrigés du risque dans le contexte actuel du marché.
- Utilisez l’IA pour repérer les meilleures actions à acheter en cette période de volatilité : InvestingPro est en soldes jusqu’à -55% pour le Black Friday !
M. Kostin souligne le niveau extraordinaire de concentration du marché dans le S&P 500, les dix premières actions représentant 36 % de la capitalisation boursière de l’indice, soit une forte augmentation par rapport à la moyenne historique de 20 %. Ce chiffre représente le niveau de concentration le plus élevé depuis 1932.
Bien que ces actions aient propulsé les rendements à court terme, M. Kostin met en garde contre les risques importants qui pèsent sur leurs performances à long terme.
La domination de ces quelques titres a été extraordinaire. Depuis le début de l’année, les « Magnificent 7 » ont réalisé une performance de 41 %, contre 18 % pour les 493 autres sociétés, ce qui représente 47 % des gains totaux de l’indice. Toutefois, M. Kostin estime que ce niveau de concentration n’est pas viable et qu’il est historiquement associé à des rendements à terme plus faibles.
« Si la tendance historique persiste, une forte concentration aujourd’hui laisse présager des rendements du S&P 500 beaucoup plus faibles au cours de la prochaine décennie que ce n’aurait été le cas dans un marché moins concentré », explique-t-il.
M. Kostin identifie deux risques majeurs à l’origine de ces perspectives. Premièrement, une forte concentration amplifie la volatilité. Les portefeuilles dominés par quelques grandes valeurs sont plus vulnérables aux chocs, car ces sociétés sont confrontées à des risques idiosyncrasiques accrus.
Deuxièmement, les valorisations de ces actions dominantes sont historiquement élevées, avec une prime de risque négative pour la première fois depuis plus de 20 ans. Cela signifie que les investisseurs « ne sont pas suffisamment rémunérés pour ce risque accru », note M. Kostin.
L’histoire montre également que très peu d’entreprises peuvent maintenir les taux de croissance attendus des actions à l’origine de la forte concentration, principalement le groupe des « Magnificent 7 », puisque seulement 3 % des entreprises du S&P 500 ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires de plus de 20 % sur une décennie, tandis que seulement 0,1 % ont maintenu des marges EBIT supérieures à 50 %.
« L’histoire suggère donc que les résultats de ces entreprises décevront probablement les attentes euphoriques actuelles du marché à long terme », a fait remarquer M. Kostin.
Pour contrebalancer ces risques, le stratège conseille aux investisseurs non imposables, tels que les fonds de pension et les fonds souverains, d’allouer leurs investissements en actions à des indices de référence à pondération égale.
Il estime que l’action type du S&P 500 produira un rendement annualisé de 8 % au cours de la prochaine décennie, soit une surperformance de 500 points de base par rapport à l’indice global. L’analyse historique montre en outre que les indices à pondération égale ont surpassé les indices pondérés en fonction de la capitalisation dans près de 80 % des périodes glissantes de 10 ans depuis 1970.