EDF crée une filiale d’ingénierie en Grande-Bretagne pour y accélérer les projets
21.09.2023 23:01
© Reuters. Photo du logo d’EDF sur la façade de l’immeuble de l’entreprise publique française, lors de la présentation des résultats annuels 2022 à Paris, en France. /Photo d’archives/REUTERS/Christian Hartmann
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PARIS (Reuters) – EDF (EPA:) a annoncé jeudi la création d’une filiale qui va regrouper les équipes d’ingénieurs travaillant sur des projets nucléaires en Grande-Bretagne, avec notamment l’objectif d’accélérer la construction des réacteurs de Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l’Angleterre, et de faire oublier retards et surcoûts.
Dénommée EDF EPR Engineering UK, cette nouvelle filiale compte près de 600 salariés répartis entre les sièges de Bristol et de Hinkley Point.
L’énergéticien français mise sur le fait que rapprocher les ingénieurs des sites nucléaires, où les travaux de construction doivent débuter, va contribuer à rendre le projet plus fluide.
Hinkley Point C doit lancer sa production en 2027, soit avec dix ans de retard sur le calendrier initial, et avec un coût estimé qui a gonflé de plusieurs milliards d’euros au fil du temps depuis la prévision initiale de 20 milliards d’euros environ.
Alors que la centrale de Flamanville a connu elle aussi délais supplémentaires et surcoûts, le projet a soulevé des questions sur la capacité d’EDF à respecter un calendrier et un budget.
En amont de l’annonce officielle, effectuée via un communiqué, la directrice générale de la nouvelle filiale a déclaré à Reuters que cela contribuerait à rassurer les gouvernements britannique et français sur les capacités d’EDF.
« Les deux gouvernements se sont posé la question légitime de savoir si EDF était capable d’opérer dans les deux pays », a dit Catherine Back au cours d’un entretien.
« Nous nous plaçons sur une voie permettant de suivre de la meilleure façon possible le nouveau programme nucléaire britannique, tout en rassurant le camp français sur le fait que nous avons trouvé un bon équilibre dans nos ressources et pouvons répondre à nos engagements dans les deux pays », a-t-elle ajouté.
EDF mise aussi sur le fait que cette nouvelle filiale apporter son expérience et son savoir-faire à un autre projet britannique, Sizewell C, pour lequel une décision finale d’investissement d’EDF est attendue d’ici la fin de l’année.
Par le passé, le groupe français avait indiqué que Sizewell C coûterait 20% de moins à développer qu’Hinkley Point C.
(Reportage Benjamin Mallet, rédigé par Jean Terzian)