Canada: Le pape attendu au Québec pour des rencontres politiques
27.07.2022 18:11
Le pape François assiste à la Liturgie de la Parole lors du pèlerinage du lac Saint Anne, à Alberta. /Photo prise le 26 juillet 2022/REUTERS/Amber Bracken
QUÉBEC (Reuters) – Le pape François est attendu mercredi au Québec pour des rencontres avec les dirigeants canadiens, une pause politique dans le cadre de son voyage essentiellement consacré à des excuses pour les abus infligés par le passé aux enfants des peuples autochtones dans les écoles gérées par l’Eglise.
François doit quitter Edmonton, en Alberta, pour Québec, où il se rendra directement de l’aéroport à la Citadelle de Québec, l’une des résidences officielles de la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, avec qui il s’entretiendra.
Mary Simon, nommée en 2021, est la première personne issue d’un peuple autochtone à occuper le poste de gouverneure générale, représentante de la reine Elizabeth II et commandante en chef des forces armées.
Le souverain pontife rencontrera également le Premier ministre Justin Trudeau, qui a fait de la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada l’une de ses priorités politiques.
François s’adressera ensuite à une centaine d’officiels, de diplomates et de dirigeants autochtones.
Le pape a présenté lundi sur le site d’un ancien pensionnat des excuses pour les abus subis dans le passé par des enfants des peuples autochtones dans des écoles confiées à l’Eglise catholique.
Entre 1831 et 1996, le système canadien des pensionnats a séparé de force environ 150.000 enfants autochtones de leurs familles. Ils étaient mal nourris et victimes d’abus physiques et sexuels dans ce que la Commission Vérité et Réconciliation du Canada a qualifié de « génocide culturel » en 2015.
François visitera jeudi le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, le plus ancien lieu de pèlerinage catholique d’Amérique du Nord, et rencontrera l’archevêque de Québec dans la cathédrale Notre-Dame de Québec.
Il s’arrêtera vendredi quelques heures à Iqaluit, dans l’Arctique canadien, où les questions autochtones reviendront sur le devant de la scène.
(Rédigé par Steve Scherer, avec la contribution d’ Anna Mehler Paperny ; version française Diana Mandiá, édité par Jean-Stéphane Brosse)